L’univers coloré de Séverine Deslions pétille au château de Tours

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Le château de Tours accueille jusqu’au 19 janvier, une exposition colorée. Nommée « Explose ta bulle ! », elle est l’œuvre de l’artiste tourangelle Séverine Deslions.

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Les vieux murs du troisième étage du château de Tours affichent une quarantaine d’œuvres, des grands formats de Séverine Deslions qui a habillé le château de son univers pop et de ses tableaux aux couleurs vives.

Une exposition d’envergure, étonnement la première à Tours, pour cette tourangelle au pedigree pourtant déjà long. En effet si la carrière de Séverine Deslions est encore récente, elle l’a débutée en 2012, celle-ci a rapidement décollée avec notamment des expositions dans des galeries à Beyrouth au Liban, à Séoul en Corée du Sud, au Mexique encore et même aux Etats-Unis. Comment expliquer dès-lors que l’artiste ne soit pas plus présente dans sa ville ?

« Je me suis rapidement tournée vers l’étranger par le biais de rencontres » nous confie-t-elle. Ces rencontres, ce sont celles humaines avec des galeristes étrangers. Séverine Deslions aime marcher aux coups de cœur, mais aussi aux relations humaines. Des rencontres qui l’ont amené à côtoyer ceux qu’elle nomme par leurs prénoms : Martha, Charlie et Antoine, respectivement galeristes au Mexique, en Corée du Sud et au Liban à Beyrouth, là où la carrière de la tourangelle a vraiment pris une ampleur suite à une première exposition et un voyage en 2014. « On a mis un an à discuter avec Antoine avant de travailler ensemble. J’ai besoin de connaître les gens avec qui je collabore, aujourd’hui je ne travaille qu’avec des galeristes devenus amis » explique-t-elle.

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Un retour en force à Tours

Séverine Deslions n’oublie pas non plus ceux qui lui ont fait confiance au début, et notamment sa première exposition de poids à Arcades Institute. « C’est là que tout a vraiment démarré, cela m’a ouvert des horizons. » C’était en janvier 2013. Depuis l’artiste s’est faite rare sur Tours, mais y revient en force cette année.

Il y a quelques mois elle ouvrait ainsi sa propre galerie-atelier, avenue Maginot afin d’avoir un lien avec le public et ceux qui achètent ses œuvres. « L’inconvénient de vendre à l’étranger et de ne pas pouvoir échanger forcément avec ceux qui sont intéressés par mes œuvres. Avec la galerie je voulais un lieu qui permette ce lien. » Les rapports humains, encore une fois au cœur du discours de cette artiste bavarde et pétillante, un poil hyperactive, ce qu’on avait deviné à travers ses œuvres. « L’artiste est un buvard qui est inspiré par ce qui l’entoure. Je vois l’artiste comme quelqu’un qui boit ce qu’il vit et le retranscrit sur la toile » analyse-t-elle ainsi quand on évoque la transcription de sa personnalité dans ses œuvres.

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Un retour en force à Tours, marqué aussi donc par cette belle exposition au château de Tours dans laquelle on retrouve l’univers de l’artiste, inspiré directement par les années 70 et 80, retranscrits de façon dessinée, un peu entre street-art et bd.

Un univers et un travail aujourd’hui pleinement salué. Le fruit d’une énergie intense mise par l’artiste pour arriver à cela. « Je n’ai jamais eu peur de perdre, j’ai osé me lancer, aller démarcher des galeries place des Vosges à Paris, à l’audace. Tout est question de volonté et de courage, malgré les moments de doutes et d’incertitudes » nous explique-t-elle encore, alors que derrière elle veille un de ses « Speed Boy », le personnage principal de ses œuvres. A la fois ange-gardien et super-héros de l’artiste.

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Crédits photos : Annie et Laurent Depeigne

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