L’ombre de Philippe Briand plane sur le Conseil Métropolitain

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Ce jeudi soir dans la salle du Conseil Métropolitain les élus ont voté les délibérations successivement sans aucune allusion à l’affaire judiciaire du jour. Pourtant dans la journée même, l’ancien président de Tours Métropole et toujours 2e vice-président de celle-ci était condamné dans le cadre de l’Affaire Bygmalion. Philippe Briand, le principal intéressé était lui absent…

Hasard des dates ou inattention dans le calendrier, quelques heures après le verdict du procès Bygmalion dans lequel Philippe Briand, le maire de Saint-Cyr-sur-Loire, a été reconnu coupable d’escroquerie avec une peine d’un an de prison ferme (peine aménagée par le port d’un bracelet électronique) et de trois ans d’inéligibilité avec sursis, le Conseil Métropolitain se réunissait sur le site de la Camusière à Saint-Avertin, forcément dans une ambiance singulière…

Les deux derniers conseils métropolitains avaient été électriques sur fond de représentation de Tours et de la gauche-écologique au sein de l’exécutif intercommunal. On avait alors vu Philippe Briand, discret depuis un an et le début du mandat, revenir sur le devant de la scène en se mettant au cœur des discussions et donc des oppositions ayant débouché à la crise politique que l’on connaît. Ce jeudi 30 septembre, le maire de Saint-Cyr-sur-Loire était absent de l’assemblée intercommunale, pourtant son ombre planait dans l’air. De quoi s’attendre à un nouveau conseil métropolitain tendu ? C’était envisageable, pourtant il n’en fut rien.

Si au cours de l’après-midi plusieurs élus ont selon leur affinité (ou non-affinité) avec l’ancien président de la Métropole, fait part de commentaires plus ou moins laconiques sur les réseaux sociaux, les paroles furent en revanche rares voire faméliques ce jeudi soir, si ce n’est dans des discussions privées, à voix presque basses.

Au cours de la séance, pas un mot sur l’affaire, aucune allusion au maire de Saint-Cyr. Si quelques visages à droite étaient fermés, la vie politique métropolitaine se poursuit comme si de rien n’était. Enfin en apparence, car le malaise était palpable. Et si la peine d’inéligibilité prononcée avec sursis permet à Philippe Briand de garder ses fonctions électives, il n’en reste pas moins que sa condamnation créé un trouble de plus au sein d’une Métropole qui n’en avait pas besoin. A nos confrères de la NR, Philippe Briand a laissé planer le doute sur la suite de sa carrière politique au sein de l’institution intercommunale : « Je ne sais pas si je vais reprendre mon poste à la Métropole ». S’il démissionnait, l’exécutif métropolitain serait une nouvelle fois revu au sein d’une assemblée à l’équilibre fragile. S’il restait en place, l’image d’un élu condamné continuant à siéger serait difficilement compréhensible pour l’opinion publique…

Sa condamnation fera quoiqu’il arrive date dans la vie politique tourangelle, Philippe Briand en étant une des figures les plus emblématiques depuis plus de 30 ans…

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