« Les maires sont les garants de la stabilité républicaine »

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Jeudi 17 septembre, les maires d’Indre-et-Loire vont renouveler le mandat de président de l’Association des Maires d’Indre-et-Loire à Cédric de Oliveira, seul candidat en lice à ce poste qu’il occupe depuis 2017. Un nouveau mandat plus que symbolique pour celui qui est maire de Fondettes et qui entend défendre et aider les maires dans leurs missions.

« La fonction de maire a beaucoup évolué ces dernières années. » Cédric de Oliveira est catégorique, la mission de maire est formidable mais devient de plus en plus compliquée. « L’Etat demande de plus en plus aux collectivités locales mais en même temps depuis 10 ans il retire des moyens financiers. » Ce point est d’ailleurs le premier de ses huit engagements qu’il soumet à ses collègues pour son deuxième mandat à la tête de l’association des maires d’Indre-et-Loire : « Ensemble, nous réaffirmerons la place centrale des maires dans le paysage républicain en étant force de proposition, en refusant toute baisser des dotations de l’Etat » lit-on ainsi dans sa profession de foi.

En tant que maire, Cédric de Oliveira évoque l’indispensable action des communes et prend exemple sur la sienne à Fondettes lors de cette rentrée : « Sur la rentrée scolaire, la ville a pris des mesures complémentaires au protocole sanitaire de l’Etat afin d’éviter le maximum de risques » explique-t-il en citant parmi les mesures prises le fait que les parents ne rentrent pas dans les écoles aux rentrées et sorties quotidiennes. Sur le volet économique, le maire de Fondettes évoque également les chéquiers de réduction émis pour les habitants de la commune valables dans les commerces du territoire fondettois. Une vision interventionniste de la commune dans ces moments de crise qu’il assume : « La proximité est incarnée par le maire et le conseil municipal qui connaissent les territoires et qui peuvent agir à une échelle fine. »

« Les maires : garants de la stabilité républicaine »

Un sentiment renforcé par la crise du Covid-19 qui a mis sur le devant de la scène la responsabilité et le rôle des élus communaux, en première ligne de la gestion de crise.  « La crise nous pousse à être innovants » poursuit-il, sans édulcorer les difficultés auxquelles les élus font face et pour lesquelles l’Association des Maires d’Indre-et-Loire peut être un soutien.  « Au plus fort de la crise du printemps, les maires ont du gérer les problèmes de masques et de gel, c’est pourquoi nous avions décidé de faire des commandes groupées à l’Association des Maires d’Indre-et-Loire, car beaucoup de collègues ne pouvaient y faire face seuls. »

En tant que président de cette association, Cédric de Oliveira évoque les nombreuses avec ses collègues et le ressenti de ces derniers de devoir passer beaucoup de temps dans l’urgence quotidienne au détriment des politiques plus globales et des investissements. « La crise retarde les débuts de mandats » analyse-t-il.

Des difficultés qui sont certainement encore plus importantes pour les maires des petites communes rurales, moins entourés que ceux des communes plus importantes. Pour Cédric de Oliveira, « Ils ont un comportement remarquable » et sont garants « de la stabilité républicaine. »

Lancement de la « Grande Ecole des Maires »

Des maires qu’il souhaite accompagner face à la complexité de la mission pour laquelle ils ont été élus. « Nous avons quadruplé le budget de formation des élus à l’Association des Maires » explique Cédric de Oliveira qui souhaite aller encore plus en lançant en 2021 « La Grande Ecole des Maires » en partenariat avec l’Université de Tours. Cette « Grande Ecole » c’est une session de formations pendant 6 mois à raison d’une à deux journées par mois pour 40 maires avec des ateliers et des intervenants comme des professeurs de droit public, des grands élus ou anciens élus comme Jean-Louis Debré ; mais aussi par exemple des botanistes pour parler des aménagements paysagers en ville… : « L’idée est de donner un accès aux grandes règles territoriales mais aussi des temps d’échange sur la gestion communale. »

« Être un élu local est un véritable engagement, un acte de convictions » poursuit encore celui qui se considère comme le « porte-parole » des élus communaux du département tout en rappelant que « 80% des 500 000 élus municipaux en France sont bénévoles » et qu’un « maire d’une commune de 10 000 habitants ne touche que 1500 euros de rémunérations, ce qui est peu par rapport à la charge de la fonction. »

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L’union et l’équilibre des territoires

Tout en refusant de politiser l’association des maires, Cédric de Oliveira souhaite mettre toutes les questions des élus sur la table. De leur statut à leur rôle, en passant par l’équilibre des territoires dans le département, un point qu’il érige en cheval de bataille, avec dans sa manche ce rôle également à Tours Métropole où il exerce désormais la charge de vice-président délégué à l’Egalité des territoires aux pôles de proximité et au contrat régional de solidarité territoriale. Une Métropole qui peut être un formidable moteur pour l’ensemble du département selon lui à condition de respecter toutes les entités communales et intercommunales, mais aussi en évoquant un peu plus le fait politique, à condition de garder le principe de co-gestion entre ses communes membres, sous risque de tomber dans l’inertie.

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