Législatives : la campagne officiellement lancée

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La campagne officielle des élections Législatives a débuté ce lundi 30 mai. A Moins de 15 jours du premier tour, les candidats et leurs équipes s’activent pour convaincre des électeurs pour le moment peu concernés par ce scrutin pourtant essentiel dans les institutions de la Ve République. Un scrutin à observer également sur le plan local pour connaître le rapport de force politique entre les différents blocs.

La majorité présidentielle veut rééditer 2017

Il y a 5 ans, c’est fièrement et main dans la main que les 4 candidats investis par la Majorité présidentielle d’Emmanuel Macron s’étaient présentés face à leurs soutiens au soir du deuxième tour. La Touraine avait en effet envoyé au Palais Bourbon 4 députés LREM, devenue « Ensemble ! » depuis. Une vague macroniste à l’image de celle au national.

5 ans après, Emmanuel Macron a été réélu président et les députés sortants ont tous obtenu l’investiture du Président pour tenter de conserver leur siège : De Philippe Chalumeau (1ere) à Sabine Thillaye (5e) en passant par Daniel Labaronne (2e) et Fabienne Colboc (4e). Si on regarde les scores aux dernières Présidentielles, Emmanuel Macron est arrivé en tête dans le département. De quoi laisser espérer aux députés sortants une base électorale satisfaisante pour se faire réélire.

Une majorité présidentielle qui veut envoyer un signal fort en réalisant un Cinq sur Cinq dans le département. Cette fois la majorité présidentielle a décidé en effet de soutenir officiellement un candidat sur la 3e circonscription également, en la personne d’Henri Alfandari, membre du parti Horizon d’Edouard Philippe, face à la députée UDI Sophie Métadier notamment, qui en 2021 lors de son élection n’avait pas eu de candidat LREM face à elle.

La NUPES vise la 1ere circonscription

L’alliance de gauche « NUPES » regroupant la FI, le PCF, le PS, EELV… est clairement l’attraction de cette élection. Jamais autant de partis de gauche n’étaient partis ensemble pour une élection nationale en effet. L’espoir de remporter la majorité à l’Assemblée est sur toutes les lèvres, les sondages montrant que la NUPES devrait être haute en termes de voix. Mais pourtant, la partie sera dure, car les Législatives ne sont pas une simple addition de voix nationales, mais avant tout une élection locale, circonscription par circonscription. Or si en termes de pourcentages, l’alliance de gauche devrait être haute, ses scores devraient se concentrer sur certains territoires, à commencer en Indre-et-Loire par la première circonscription, la plus gagnable.

Ici, la NUPES a décidé d’investir un écologiste, en la personne de Charles Fournier, actuel vice-président à la Région. Ce dernier semble être en capacité de l’emporter dans une circonscription qui correspond quasiment au territoire de Tours, ville qui a placé un maire EELV à sa tête en 2020. Mais ici comme ailleurs, l’abstention sera déterminante, et nul ne sait qui elle pourrait avantager.

La droite veut enrayer sa chute

En chute libre, la droite républicaine (UDI, LR) veut enrayer sa chute. Pour cela, elle compte notamment sur Olivier Lebreton dans la première circonscription pour créer la surprise. Ce dernier ne part pas favori mais bénéficie d’un ancrage local important. Ailleurs, le président des Républicains 37 Fabrice Boigard croit en ses chances également dans la 5e circonscription, malgré sa défaite ici-même en 2017. Une droite républicaine qui finalement aura comme meilleure chance, la députée sortante Sophie Métadier (UDI) dans la 3e circonscription. Le match avec Henri Alfandari est annoncé et devrait être serré.

Des dissidences un peu partout

Comme à chaque élection que ce soit à gauche ou à droite, il faudra composer avec des candidatures dites dissidentes. A gauche, l’alliance NUPES est jugée par certains comme radicale et trop favorable à la France Insoumise. Sur la première circonscription l’élu municipal membre de la majorité du maire Emmanuel Denis, Bertrand Rouziers se porte ainsi candidat pour ces raisons face à Charles Fournier. On retrouve d’autres candidats défendant l’écologie ailleurs comme sur la 4e circonscription où l’ancienne élue de Tours, Caroline Deforges se présente sous l’étiquette du parti de Corinne Lepage Cap21.

La droite n’est pas en reste, notons notamment la candidate d’Angélique Delahaye ex-députée européenne et ex-maire de Saint-Martin-le-Beau sur la 2e circonscription alors qu’elle n’avait pas eu l’investiture LR, finalement donnée à Svetlana Nicolaeff.

Sans parler de dissidences, la présence de candidats de partis moins médiatiques auront aussi une importance dans l’ordre final. Le parti animaliste a ainsi présenté des candidats sur les 5 circonscriptions pour porter son message, tout comme les habituels candidats Lutte Ouvrière. Et dans le cadre d’élections qui s’annoncent incertaines et où chaque voix comptera, les votes portés sur ces candidats pourraient avoir un vrai impact.

L’extrême-droite veut créer une surprise

Du côté de l’extrême-droite, le Rassemblement National et Reconquête ont investi des candidats dans toutes les circonscriptions également. Si pour le parti d’Eric Zemmour, il sera surtout question de continuer son implantation après le coup d’essai de la Présidentielle, du côté du RN, c’est avec l’espoir de créer une surprise que le parti de Marine Le Pen s’engage dans cette élection. Il faudra notamment regarder sur la 2e circonscription, la plus favorable selon les scores de la dernière élection présidentielle,Christophe Guestault, le candidat investi, pourrait se qualifier au second tour et créer la surprise. Ailleurs, l’abstention si elle est forte, devrait empêcher toute forme de triangulaire et limiter les possibilités des candidats RN à se qualifier au second tour…

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