Le Tour de France : intemporel et populaire

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Pas de doute, 8 ans après son dernier passage, le Tour de France a toujours la côte à Tours. Certes ce n’était pas une arrivée, certes le Covid a restreint les accès (avec une zone de seulement 1000 personnes sur l’espace départ), mais les Tourangelles et Tourangeaux ont montré qu’ils étaient (comme ailleurs) toujours attachés à l’épreuve reine du cyclisme sur route et son folklore intemporels…

Il était 12h30 quand les premiers coureurs sont apparus à l’espace podium de présentation des équipes. L’équipe Lotto Soudal a ouvert le bal sous les applaudissements. Mais le public, venu dès le matin pour certains afin d’être sûr de pouvoir voir au plus près les champions de la route (mais aussi être aux bons postes pour récupérer les goodies de la caravane), attendait surtout les chouchous du moment : Le vainqueur sortant Tadej Pogacar, le maillot jaune et petit-fils de Raymond Poulidor, Mathieu Van der Poel mais surtout le champion du monde français Julian Alaphilippe, facile maillot jaune de l’applaudimètre…

Julian Alaphilippe
Tadej Pogacar et Mathieu Van der Poel

Malgré ses déboires, malgré les critiques qui lui sont faites, le cyclisme sur route et plus particulièrement le Tour de France garde ainsi une aura certaine. Une tradition populaire qui se transmet de génération en génération. Certes, période scolaire (encore pour quelques jours) oblige, les enfants n’étaient pas nombreux ce jeudi matin au village départ, mais ceux présents gardaient comme ceux des générations les ayant précédés, les yeux bien ouverts et pétillants face au show.

Car oui, le Tour de France c’est une véritable machinerie proposant un show. Too much pour certains avec les dizaines de micros crachant leurs décibels pour vendre des goodies, évoquer l’animation de tel ou tel sponsor ou incitant le public à taper dans les mains ou faire du bruit depuis le car podium… Festif, joyeux et populaire pour d’autres, qui attendent (encore plus après plus d’un an de restrictions) ces parenthèses joyeuses comme bouffées d’air frais du quotidien.  

Course-sandwich, le Tour de France en est incontestablement une, c’est le principe même de son modèle économique, les sponsors sont partout, les marques en profitent pour se faire voir et se donner une belle image populaire, c’est le jeu et c’est ce qui permet chaque année à cette course de proposer un spectacle sportif 100% gratuit pour le public. Un public bien loin de ces préoccupations et questionnements éthiques, il suffit de voir les mains tendues à chaque passage de la caravane et ses 150 véhicules distribuant goodies à gogo (rien que 10 tonnes de marchandise sur les trois semaines de course pour la marque Cochonou) pour en être convaincu.

L’an dernier, plusieurs polémiques avaient éclaté suite à l’élection de maires écologistes ne voulant pas de l’épreuve dans leur ville, lui reprochant son manque d’éthique et son empreinte écologique. Celui de Tours, Emmanuel Denis, s’est montré plus pragmatique, préférant voir les évolutions positives et les efforts faits par les organisateurs comme le retour d’un Tour féminin, le passage aux véhicules électriques… Bien lui en a pris à la vue du succès populaire de ce 9e passage du Tour dans sa ville homonyme. Le premier était en 1955, intemporel on vous disait…

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