Le Bricobus : ce projet tourangeau soutenu par François Hollande

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Ancien président de la République, François Hollande se déplace régulièrement en Indre-et-Loire. On l’a vu par exemple dans une école de Saint-Avertin en février 2020… Cette fois c’est au siège de Tours Métropole et à Nazelles-Négron qu’il est passé pour découvrir les actions des Compagnons Bâtisseurs, une association soutenue par sa fondation La France S’Engage. Pour en savoir plus découvrez notre interview avec Laurent Bouthéon, animateur technique dans cette structure.

Les Compagnons Bâtisseurs, qu’est-ce que c’est ?

C’est une association nationale qui a une soixantaine d’années et qui est reconnue d’utilité publique. En Centre-Val de Loire elle opère sur le 37 et le 45 avec un siège social à Tours. Nous embauchons 18 salariés sur la région dans le but de mener des projets de rénovation de logements avec une dimension sociale. L’objectif c’est d’aider des publics en difficulté économique ou physique sous conditions de ressources. Il y a également une notion d’accompagnement : les familles participent aux travaux. On fait ensemble. Il peut également nous arriver de faire appel à des bénévoles.

Quel est le rôle de vos équipes ?

Il y a plusieurs profils : les animateurs techniques comme moi qui sont en charge des chantiers mais aussi les personnes qui vont chercher l’argent et créer des partenariats pour les financer. Notre ambition c’est de pouvoir répondre aux besoins humains. Il y a donc plusieurs profils techniques allant de la plomberie à l’électricité en passant par la peinture. Cela dit je précise que nous faisons uniquement le second œuvre du bâtiment. En Centre-Val de Loire, Les Compagnons Bâtisseurs ne touchent pas à la charpente ou aux murs porteurs.

Comment en êtes-vous venu à travailler dans cette association ?

C’était en 2014. Je travaillais dans une grosse boîte conventionnelle de plomberie-ventilation, je cherchais du travail en vue d’une reconversion et on m’a dit que mon profil pouvait correspondre. Je travaille désormais avec des gens qui n’ont pas forcément beaucoup de moyens : c’est une autre approche du métier, plus intéressante que d’installer une salle de bains chez des personnes qui ont la possibilité financière de le faire.

Quelle est la procédure avant le début d’un chantier ?

Nous avons plusieurs types de projets : en zone rurale mais aussi auprès de locataires de bailleurs sociaux à Saint-Pierre-des-Corps ou dans le quartier du Sanitas de Tours. Nous agissons toujours selon des partenariats avec les communautés de communes : je me déplace au domicile et j’évoque le projet avec les habitants (leurs envies, leurs besoins et la situation familiale). Ensuite, on remplit un dossier sur deux feuilles A4. L’étude des dossiers va très vite : si on m’appelle le lundi, le chantier peut commencer 2-3 semaines plus tard.

Comment les gens arrivent jusqu’à vous ?

Certains nous trouvent tous seuls en cherchant des aides pour les travaux, les autres viennent par le biais des services sociaux, des communautés de communes ou des maisons France Services.

Que payent les bénéficiaires ?

C’est variable d’un territoire à l’autre. La main d’œuvre est systématiquement prise en charge par les communautés de communes. Pour les matériaux, on fait des devis et jusqu’à 900€ nous demandons une participation de 10%. En cas de supplément, c’est à la charge de la famille, sauf si l’on obtient des soutiens supplémentaires de fondations privées comme la Fondation Abbé Pierre, la Fondation de France…

Ou La France S’Engage présidée par François Hollande ?

Dans ce cas précis nous avons été lauréats d’un concours de bonnes idées pour l’essaimage du Bricobus. C’est un projet à l’origine locale, née sur le territoire de la communauté de communes TOVAL (Langeais, Bourgueil…). A l’origine il n’y avait qu’un seul véhicule dans le département, aujourd’hui on en compte 19 en France dont deux en Touraine (le second circule dans le Val d’Amboise).

Expliquez-nous ce que c’est le Bricobus ?

Il s’agit d’un camion de chantier avec une base d’outils, géré par un animateur technique avec l’appui de services civiques. On se rend d’un chantier à l’autre chez les bénéficiaires et nous pouvons aussi prêter du matériel. Ce sont des travaux qui ne dépassent pas une dizaine de jours, des projets sur lesquels nous avons le temps d’affiner les besoins avec les bénéficiaires, on peut creuser la réponse pour répondre au mieux à leurs besoins. Et nous sommes aujourd’hui en discussion pour créer un Bricobus urbain sur le territoire de Tours Métropole.

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