[La Chronique Musique] Red Money, le rock ne mourra jamais

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La Chronique Musique c’est une nouvelle rubrique que vous retrouverez régulièrement sur 37°. Une rubrique qui tient son nom du webzine musical lachroniquemusique.com et dans laquelle vous saurez tout sur les dernières sorties EP ou LP des groupes issus de la scène locale tourangelle.  

Le duo est de retour avec Shake, Burn and Love, un album capable à lui seul de transformer une vierge effarouchée en rockeuse endurcie.

Difficile de s’attaquer à la chronique de Shake, Burn and Love, tant différents journalistes se sont essayés à l’exercice avant nous. Des gros webzines aux magazines papier, de la Grosse Radio en passant par Rolling Stones, tout le monde y aura été de sa petite quantité d’encre. Il aura donc fallu garder un œil lointain mais avisé sur la pluie de papiers en tout genre qui a accompagné la sortie de la deuxième galette des Red Money, pour éviter toute influence et surtout garder une véritable fraîcheur innocente à l’écoute. Innocent, justement, on ne le sera pas resté très longtemps. Une fois Shake, Burn and Love lancé sur la platine, l’album nous rentre dedans et nous place sous perfusion de rock’n’roll pendant une quarantaine de minutes et comme tout bon toxico qui se respecte, on en redemande et on peine à décrocher. Grâce à un son garage très crade mais maîtrisé, Red Money nous attrape entre ses griffes acérées pour nous rendre à la vie civile, rincés et pas totalement remis de l’expérience. Les guitares, sales, nous délivrent une puissance brute, menée par une voix sensuelle mais sévèrement burnée, qui nous prouve une fois de plus (s’il en était besoin) qu’une femme peut aisément assurer le lead dans un style qui réclame d’en avoir dans le futal.

Bien que ce line-up a déjà fait maintes fois ses preuves, la formule du duo rock n’est jamais vraiment facile à aborder. Laura Laferrerie (guitare/chant) et Arnaud Dussiau (batterie/basse) semblent pourtant parfaitement à l’aise dans un format qu’ils semblent maîtriser à la perfection. Forcément obligés de donner deux fois plus, la débauche d’énergie ressentie à l’écoute du disque est impressionnante, fait partie intégrante de la force de l’album et donne une véritable identité à la musique des Red Money. Piochant dans plusieurs facettes du rock, le groupe est capable de nous balancer des sons très garage comme Comes Back, ou bien des titres à l’influence plus rockabilly à l’image de Watch Lady. Mais s’il faut extraire une chanson des 10 pistes qui composent l’album, au demeurant très homogène, on penchera pour Bones are Shakin’ et sa guitare à l’allure presque stoner et son refrain très seventies. Une vraie petite perle.

Shake, Burn and Love est assurément un disque à mettre entre toutes les mains et nous prouve encore une fois que cette scène locale est bourrée de talent et saura toujours nous surprendre. Un rock sans complexe. Un putain de disque.

Crédit photo : Flora Riffet.

Un degré en plus :

Sorti en mars dernier, l’album est dispo ici. Pour suivre le groupe :  Facebook / Site Web.

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