[Journal de bord #6] Six semaines de confinement en Touraine : « On dirait qu’il y a plus de monde dehors »

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Ces temps-ci, le coronavirus occupe toute l’actualité. Quand on ne parle pas directement des conséquences sanitaires du Covid-19, on évoque son impact économique, social, culturel ou sportif. Tout ça dans une ambiance particulière : celle d’une Touraine confinée. Voici le 6e épisode du journal de bord de la rédaction de 37 degrés.

Lundi 20 avril, voilà un mois que le printemps a commencé, un mois que la nuit est plus courte que le jour, un mois qu’il fait super beau à quelques exceptions près. Ah non, on ne se plaint pas, c’est juste un constat. Les faits, rien que les faits.

Mardi 21 avril, après les fabrications de masques et de visières de protection voilà qu’un réseau solidaire de fabrication de surblouses se monte en Indre-et-Loire et partout en France, parce que ce type d’équipement manque dans les établissements de santé. Pour les fabriquer on utilise des draps, des nappes… Les moyens du bord pour pallier des manques. Une phrase résonne, une citation qui figurera peut-être à l’ouverture de livres qui ne manqueront pas de sortir pour témoigner de cette époque : « Est-ce que notre système de santé était assez bien préparé ? A l’évidence, pas assez. »

Mercredi 22 avril, les grands festivals et événements de l’été sont annulés les uns après les autres à quelques vagues exceptions près. En juillet si d’aventure on se retrouve à 10 autour d’un barbecue on aura presque l’impression de refaire Woodstock pour peu que personne n’ait été se faire couper les tifs d’ici là. D’ailleurs, cap ou pas de ne pas se couper les cheveux avant d’avoir trouvé un vaccin ?

Jeudi 23 avril, Donald Trump a peut-être trouvé le remède miracle : traiter le Covid-19 avec du désinfectant à s’inoculer en intraveineuse. Celles et ceux qui avaient l’impression de vivre dans un film depuis un mois et demi en connaissent désormais le titre : Very bad trip.

Vendredi 24 avril, « il y a plus de monde dehors, non ? » Cette phrase on l’entend un peu partout depuis quelques jours. On la prononce aussi. Sans savoir si c’est une bonne nouvelle parce que la vie reprend ou s’il faut s’inquiéter de la fameuse « deuxième vague » qui pourrait arriver.

Samedi 25 avril, aux Prébendes, chez les pompiers, quartier Courteline… Les applaudissements de 20h se transforment de plus en plus en fêtes avec de la musique, des déguisements ridicules et des Curly. Diagnostic implacable : la France est en manque de fêtes.

Dimanche 26 avril, en début de confinement on avait établi une liste mentale de choses à faire parmi lesquelles regarder des films et des séries, lire des livres, jardiner, faire le grand ménage de printemps, dormir, comprendre enfin tous les enjeux du conflit israélo-palestinien, réduire ses déchets, reprendre le sport durablement, écrire sur autre chose que le Covid-19, trouver une solution durable contre la profusion des poils de chat, réussir les meilleurs cookies du monde… L’intégralité de ces objectifs n’ayant pas encore été atteints, doit-on considérer que le confinement n’a pas été assez long et que nous sommes d’éternels insatisfaits ?

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