Joué-lès-Tours : un premier budget du mandat dans la continuité du précédent

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Lundi soir, les élus de Joué-lès-Tours étaient réunis en conseil municipal pour débattre et voter le budget 2021 de la commune. Le premier du mandat débuté l’an passé et qui reprend dans les grandes lignes la politique mise en place lors du précédent mandat par le maire Frédéric Augis, à un détail près : des investissements en baisse par rapport à ce que l’élu de droite avait l’habitude de présenter jusqu’alors.

On dit d’ordinaire que le premier budget d’une mandature marque pleinement l’entrée dans le nouveau mandat. L’occasion de voir en application les nouvelles politiques choisies par les électeurs. C’est certainement un peu moins vrai en cas de réélection comme à Joué-lès-Tours. Dans ce cas de figure, hors nouveaux projets d’envergure, ces premiers budgets du mandat marquent d’ordinaire plutôt une continuité dans les politiques publiques. L’exemple jocondien en est une nouvelle preuve. Pour Cyril Palin, adjoint aux finances : « Malgré de nombreuses incertitudes nous avons décidé de ne pas renier nos engagements : il n’y aura pas d’augmentation des impôts, nous maintenons les investissements à 8,6 millions d’euros, augmentons les subventions aux associations de 1% et nous maintenons la maitrise du budget de fonctionnement. »

8,6 millions d’euros d’investissements

On note néanmoins des différences marquées avec les présentations budgétaires des dernières années, à commencer par l’investissement. En effet, si sa majorité avait pris l’habitude de présenter des investissements supérieurs à 10 millions d’euros (17,9 millions en 2019, 12,3 millions en 2020), cette fois, le chiffre se veut plus modeste : 8,6 millions d’euros de prévus cette année.

Investissements et dette, deux sujets intimement liés qui ont une nouvelle fois été au centre des débats de ce conseil municipal. Sur ces sujets, c’est Francis Gérard qui s’est montré virulent à l’égard du maire et de sa majorité :« Il y a une chute vertigineuse des investissements à laquelle vous êtes contraints par les emprunts de 2019 et 2020 et votre faible capacité d’autofinancement. Vos choix antérieurs vous obligent à cette pause contrainte » a argumenté ce dernier.

« C’est normal, nous sommes en début de mandat, nous lançons donc les études sur les projets » s’était justifié le premier édile lors des orientations budgétaires le mois dernier où les grands chiffres avaient été donnés.

En clair, selon Frédéric Augis, il faut s’attendre à une montée en puissance tout au long du mandat, le temps de lancer les nouveaux projets, et donc des investissements qui seront à la hausse dans les 5 prochaines années. « Quand j’annonce 9 millions d’euros c’est que je sais pouvoir les réaliser contrairement à d’autres élus qui dans le passé annonçaient 12 millions pour n’en faire que 9 au final ». Pas de quoi convaincre le leader du groupe « Gauche écologiste et solidaire » qui voit dans ce budget, une sorte d’acte manqué « ne répondant pas à l’urgence écologique et qui ne prépare pas l’avenir. »

Dette et politique foncière en débats…

L’autre sujet toujours litigieux entre l’opposition et la majorité c’est la question de la dette. Depuis l’arrivée de Frédéric Augis à la tête de la ville en 2014, celle-ci est passée de 486 euros/habitant à 900 aujourd’hui. Cette année on note que la ville va contracter 4,8 millions d’euros de nouveaux emprunts, faisant passer le taux de désendettement à 7,3 années.

Un point sur lequel Frédéric Augis répondait déjà le mois dernier lors des orientations budgétaires : « Il n’y a pas de problème de dette à Joué-lès-Tours, on reste en dessous de la moyenne de la strate (1 032 euros par habitant). C’est une dette qualitative, car elle privilégie le cadre de vie. D’ailleurs, les Jocondiens ont validé notre politique lors des dernières élections. »

Autre point habituel qui n’a pas manqué de faire réagir : la poursuite de la politique d’achats fonciers, décriée tout au long du dernier mandat par l’opposition et que Frédéric Augis assume encore avec plus de 500 000 euros d’investissements prévus à ce titre en 2021. « C’est de l’investissement pour l’avenir, cette année par exemple, on revend à un promoteur un terrain au Pont de Cher pour refaire l’entrée sud de la ville. Cela n’aurait pas été possible si nous n’avions pas racheté préalablement le terrain. »

Cette fois c’est l’élue Laurence Hervé, du groupe « Libres Citoyens » qui a dénoncé la chose. « Vous prenez la ville comme un plateau de Monopoly avec d’une part des achats et revente de parcelles qui densifient le territoire et de l’autre la vente d’hectares de patrimoine vert dans le sud afin d’éponger la dette par habitant que vous avez-vous-même créée » s’est-elle exprimée, reprenant par là-même les critiques faites par son homologue Francis Gérard…

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