Invitation au voyage pictural au CCC OD avec Fabien Verschaere

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L’artiste expose en ce moment dans la Galerie noire du CCC OD à Tours.

Vendredi dernier, le CCC OD vivait un événement important de son existence avec le départ de son directeur historique, Alain Julien-Laferrière, qui a fait valoir ses droits à la retraite. Dernier jour d’une riche carrière pour celui qui a créé le centre d’art tourangeau en 1984 et l’a amené jusqu’où il est aujourd’hui. Un dernier jour qui correspondait également au vernissage de la nouvelle exposition installée dans la Galerie Noire : « La Géographie du totem » de l’artiste Fabien Verschaere. Et le fondateur du CCC OD ne cachait pas sa satisfaction de terminer son travail par cet artiste, avec qui il avait déjà collaboré, notamment en 2002 pour l’exposition « No Idea » qui avait été installée dans l’ancien CCC. C’était alors la première exposition personnelle de l’artiste alors qu’il sortait tout juste des beaux-arts à Paris.

Depuis cette période, Fabien Verschaere a enrichi son univers au fil des rencontres et des voyages effectués avec des résidences en Afrique ou en Asie. Malgré tout, « No idea » donnait déjà le « La » de son travail, celui de ne pas vouloir conceptualiser forcément son art. « Ce nom d’exposition c’est parce que je n’arrivais pas à mettre des mots sur mon travail » se remémore-t-il ainsi aujourd’hui. Si aujourd’hui, l’artiste sait se faire prolixe, cette idée de conceptualisation reste pour autant quasi étrangère à son art.

Fabien Verschaere est un artiste qui fonctionne ainsi à l’instinct. « Les toiles sont dessinées au fur et à mesure comme cela vient » nous explique-t-il : « La peinture est une cérémonie, c’est une espèce de danse avec les pinceaux. »

Comme un rite donc, duquel ressort un univers abondant, fantastique et onirique. Un « voyage » onirique qui puise dans l’iconographie et la mythologie de pays asiatiques ou africains qu’il a visité, ainsi que dans les contes de fées qu’il apprécie pour « leur dualité parfois très dure. » Autant d’univers adaptés à une forme finalement moderne où l’on retrouve un glossaire de personnages troublants : squelettes, vanités, clowns, anges, princesses… tantôt joyeux, tantôt grimaçants ou angoissants.

Des personnages qui prennent vie dans le voyage proposé et qui en disent beaucoup sur l’auteur lui-même. « C’est moi qui voyage avec mes œuvres » dit-il encore. Un voyage qu’il fait néanmoins partager au public à travers cette « Géographie du totem » représentée sous forme de carte métaphorique du monde à l’entrée de cette exposition qui ne laisse indifférent.

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