[HistLoire] L’hôtel Beaune-Semblançay

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HistLoire, c’est une chronique régulière sur 37° où nous vous proposerons un petit focus sur un pan d’histoire tourangelle. Ce mois-ci, replongeons nous dans l’histoire de l’hôtel Beaune-Semblançay.

Le mois dernier, la ville de Tours a confirmé le déménagement de la fontaine de Beaune-Semblançay vers la place Châteauneuf. Cette fontaine, après avoir connu plusieurs emplacements au cours de son histoire (dont la place du Grand Marché) était installée depuis 1958 face aux vestiges de l’hôtel du même nom, à deux pas de la rue Nationale.

Les vestiges en question sont ceux d’un des plus beaux hôtels Renaissance présents à Tours. Cet hôtel se situait à l’angle de la rue Colbert et de la rue Nationale depuis le XVe siècle quand Jean de Beaune, un Tourangeau ayant fait fortune dans le commerce, fit ériger un logis. La famille de Beaune est alors une riche famille tourangelle et l’une des plus influentes. C’est le fils de Jean de Beaune, Jacques, maire de Tours en 1498, financier de plusieurs rois puis surintendant des finances sous François 1er, qui agrandira cet hôtel particulier à partir de 1506. Jacques de Beaune, également baron de Semblançay à partir de 1518, fera relier par une galerie le logis de son père avec celui de Dunois, voisin du premier. Une galerie au sud, surplombée d’une chapelle sera construite également (cette partie est toujours visible). L’hôtel formera au final un « U » ouvert sur l’Est.

Tombé en disgrâce dans les années 1520, Jacques de Beaune sera condamné à mort en 1525 et ses biens saisis. L’hôtel Beaune-Semblançay sera finalement racheté par les Jésuites au XVIIe siècle. Par la suite, l’hôtel connaîtra différentes fortunes, notamment après la Révolution où il sera vendu et morcelé en lots.

Le coup de grâce viendra de la Seconde Guerre Mondiale. En Juin 1940, comme une partie du centre de Tours, l’hôtel est victime des bombardements allemands, placés sur les coteaux au Nord de la Loire. A l’issue de l’incendie qui dura trois jours en ville, il ne reste que des ruines. La Société Archéologique de Touraine obtient alors la conservation d’une partie des ruines qui seront en partie classées dès 1941.

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