[HistLoire] La tour Charlemagne, vestige millénaire.

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HistLoire, c’est une chronique régulière sur 37° où nous vous proposerons un petit focus sur un pan d’histoire tourangelle. Ce mois-ci, replongeons nous dans l’histoire de la tour Charlemagne à Tours

Du haut de ses 48 mètres, la tour Charlemagne est un des monuments les plus emblématiques de la ville de Tours. Un vestige de l’ancienne collégiale Saint-Martin, longtemps fermé mais qui se visite depuis deux ans,  l’Office de tourisme y proposant des visites guidées et des apéros l’été venu. Une fois franchies les 284 marches, s’offre alors une vue est imprenable sur la ville. Un petit plaisir tourangeau qui n’aurait pu jamais se faire, la tour Charlemagne ayant failli disparaître du paysage tourangeau suite à son effondrement partiel en 1928…

Vestige de l’ancienne basilique collégiale consacrée à Saint-Martin, la tour Charlemagne fut édifiée au XIème siècle, à l’endroit supposé du tombeau de Luitgarde, la femme de Charlemagne, morte le 04 juin 800 à Tours, lors d’un voyage officiel. La tour servait alors de porche au nord de l’édifice et était constituée de deux étages. Un étage supplémentaire lui sera ajouté au XIVe siècle, ainsi qu’une flèche en son sommet, lui conférant alors une hauteur totale de 56 mètres.

A voir le teaser du projet RevisMartin réalisé par le programme « Intelligence et Patrimoine » et la société Drip Moon et qui reconstitue l’ancienne basilique en 3D

A la Révolution française, la basilique fut déclarée bien national (le 13 avril 1790) et les flèches furent retirées en 1794. Le manque d’entretien eut raison de la basilique qui s’effondra en partie. Il fut alors décidé de démolir la basilique en entier en raison du danger d’effondrement total. Cette démolition s’étala sur 5 ans entre 1797 et 1803. Seuls deux tours, Charlemagne et la tour du trésor (qui allait recevoir une horloge en son sommet, lui donnant son nom actuel), furent épargnées.

La tour Charlemagne va connaître différents usages. Au XIXe siècle elle sert d’abord de fabrique de plombs de chasse (1813), on y installe aussi une menuiserie au rez-de-chaussée (1826), un puits artésien profond de 107 mètres fut creusé à son pied (1831), puis un château d’eau fut installé à son premier étage entre 1860 et 1885.

Usée par le temps et ces différentes fonctions, la tour se montrait alors de plus en plus instable à cause de l’absence du transept de la basilique sur laquelle elle était reposée initialement. Cette fragilité conduit alors à l’effondrement de sa partie sud en mars 1928.

La question se posa alors de savoir que faire du reste du vestige encore debout, et c’est par la volonté des habitants et notamment de l’association des « Amis de la tour Charlemagne » constituée en 1931 qui racheta la tour pour que celle-ci fut sauvée. On adossa alors à la partie non détruite un échafaudage pour réaliser les travaux d’urgence. Les travaux de restauration se feront eux beaucoup plus tard, entre 1961 et 1963 sous la direction de l’architecte Bernard Vitry. Une sculpture en terre cuite de saint Martin partageant son manteau est alors apposée sur la façade sud rénovée. La tour Charlemagne devient ensuite propriété de la ville de Tours en 1972.

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