Haut de la rue Nationale : Nicolas Gautreau veut mettre la majorité face à ses responsabilités

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Membre du groupe Les Démocrates (proche LREM), Nicolas Gautreau est un des élus d’opposition les plus virulents envers la majorité actuelle en Conseil Municipal. Régulièrement il interpelle de façon directe sur les sujets. Ancien élu socialiste, adjoint sous Jean Germain, il s’inquiète aujourd’hui de l’avancée du projet du Haut de la rue Nationale. Un projet désormais baptisé « Porte de Loire » que la précédente majorité avait lancé et qui peine à voir le jour. Entretien.

37° : Nicolas Gautreau, sur le blocage actuel du projet du haut de la rue Nationale, vous remettez en cause aujourd’hui la version du maire de Tours, Christophe Bouchet, qui rejette en partie la faute sur Eiffage qui ne se serait pas pleinement investi dans le projet.

Nicolas Gautreau : Je suis évidemment opposé à cette version, parce qu’un groupe comme Eiffage n’a aucun intérêt à laisser traîner les choses sur un tel projet, alors qu’ils ont fait les études, ont essuyé les recours… je ne les vois pas maintenant prendre cela à la légère. Aujourd’hui Christophe Bouchet est dans une logique de communication qui revient à rejeter la faute sur les autres : Eiffage, la Set… Ce n’est pas sérieux. Tous les projets que l’on a mené avec la Set se sont bien passés quand on était dans la majorité, malgré les recours. Alors qu’aujourd’hui tout est bloqué et flou.

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37° : Qu’est-ce qui cloche alors selon vous dans ce projet ?

Nicolas Gautreau : Les retards actuels sont liés à la période d’incertitudes qu’il y a eu en 2014-2015. A l’époque l’équipe de Serge Babary ne voulait pas de ce projet et a traîné à le relancer alors que l’enquête publique était favorable et que la Déclaration d’Utilité Publique de la Préfecture est arrivée à l’automne 2014. Il y a eu un moment de latence à cette période que l’on paye aujourd’hui.

37° : Pour vous la faute revient à la majorité actuelle ?

Nicolas Gautreau : Je mets aujourd’hui Christophe Bouchet devant ses responsabilités. Depuis son élection en octobre dernier, il est dans une logique de communication pour se faire passer pour un homme neuf qui reprend les dossiers et les remet à plat. Mais je rappelle qu’il était membre de la majorité et en tant qu’adjoint au rayonnement il suivait ces projets de près. C’est valable pour le haut de la rue Nationale où il était membre du CA de la SET. C’est valable aussi pour Tours Événements par exemple où il ne peut pas faire croire qu’il n’était pas au courant de l’histoire des indemnités de départ de Denis Schwok (plusieurs centaines de milliers d’euros, ndlr), alors que c’est lui qui a impulsé le changement dans la structure l’an dernier avec la mise en place d’un conseil de surveillance où il siégeait.

37° : Vous faîtes partie des élus qui interpellez parfois de façon virulente la majorité sur vos inquiétudes envers les grands projets, notamment celui du haut de la rue Nationale, menés par l’actuelle majorité. Qu’est-ce-qui vous inquiète concrètement dans leur façon de faire ?

Nicolas Gautreau : Déjà il y a un véritable problème démocratique. On pose la question le lundi en Conseil Municipal sur l’avancée du projet, on nous répond par une pirouette, que l’on en saura plus bientôt et 4 jours après on apprend par la presse qu’Eiffage serait sur la sellette et que d’autres structures pourraient rentrer dans le projet.

37° : Vous nous avez déclaré également ne pas croire à une livraison des hôtels pour 2020.

Nicolas Gautreau : Déjà il faut faire attention juridiquement parce que Eiffage a une convention qui lie l’entreprise à la SET. Il faut être vigilant parce que cela peut coûter cher. Ensuite sur la modification de la gamme d’hôtels, je dis pourquoi pas, mais attention aussi, parce que s’il faut modifier le permis de construire, cela peut encore faire retarder les choses. S’il y a changement dans le promoteur ou dans le projet, je ne vois pas comment le délai de 2020 pourra être tenu.

37° : Vous êtes également critique sur les autres projets, je pense à celui des casernes sur lequel vous êtes intervenus à plusieurs reprises en Conseil Municipal…

Nicolas Gautreau : Le problème c’est qu’on a l’impression d’un embourbement partout. Le haut de la rue Nationale n’avance pas, les casernes non plus, l’ilot Vinci n’a pas bougé, le haut de la Tranchée j’attends de voir… Et dans le même temps on annonce un projet au Menneton. Mais encore une fois on est dans l’annonce et on a l’impression que c’est pour allumer des contre-feux histoire de montrer qu’il se passe des choses, alors qu’en réalité tout est au point mort. Cela m’inquiète pour la ville parce que ce sont des mauvais signaux envoyés aux partenaires pour de futurs investissements.

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