Frédéric Augis : « Je suis pour la métropole des maires »

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Elu président de Tours Métropole ce dimanche, Frédéric Augis est le nouvel homme fort de l’agglomération tourangelle pour les 5 prochaines années mais devra faire avec une opposition forte de la part de la majorité de Tours notamment. Entretien à l’issue de son élection ce dimanche.

Vous étiez favori à cette élection. Votre victoire n’est finalement pas une surprise ?

Frédéric Augis : Une élection n’est jamais sans surprise. Je suis fier de la confiance que m’ont adressé les conseillers métropolitains. 45 voix c’est une belle élection.

On vous a senti très ému à l’annonce des résultats.

Frédéric Augis : Oui car c’est quelque chose de fort de prendre les destinées de la métropole et de succéder à Philippe Briand que j’ai été remercié immédiatement car je lui dois beaucoup.

On vous a vu également faire une accolade à votre prédécesseur Wilfried Schwartz…

Frédéric Augis : J’ai beaucoup d’amitié pour Wilfried Schwartz qui je le rappelle est présumé innocent. J’ai du respect également pour le travail qu’il a fait pendant un an. Il m’a symboliquement donné les clés de son bureau et je l’en remercie.

Doit-on voir votre élection comme la victoire des communes périphériques ?

Frédéric Augis : Il y avait une élection avec deux candidats et deux visions. J’avais donné mon enjeu programmatique et j’avais donné un slogan pour le résumer : « la métropole des maires ». C’est primordial car cette institution a toujours bien fonctionné grâce aux maires. La semaine dernière on est d’ailleurs sorti de l’impasse parce que les maires se sont réunis.  

Vous avez choisi Maria Lépine, maire de Villandry comme première vice-présidente, c’est un signal envoyé aux petites communes justement ?

Frédéric Augis : Bien sûr, la métropole est aussi la métropole des petites communes. En ce qui concerne Maria Lépine, je l’ai découverte l’an dernier et je trouve qu’elle a effectué un travail formidable depuis un an sur le numérique. Je la voyais bien aux Ressources Humaines, je lui ai proposé et elle a accepté. Et comme je souhaitais que la première vice-présidente soit en charge de cette question, c’était naturel.

Votre élection marque aussi le retour de la droite aux commandes de la Métropole. Faut-il s’attendre à une politisation de l’institution ?

Frédéric Augis : Oui je suis de droite et factuellement la droite est majoritaire mais ce serait réducteur de faire une opposition gauche-droite, il n’y a pas de confrontation. Un certain nombre de maires n’ont pas d’étiquette politique. L’an dernier on a voulu répartir 10 vice-présidences à gauche et 10 à droite. Du coup plusieurs maires n’ont pas eu de vice-présidences car ils n’entraient pas dans ces cases politiques, je ne trouve pas cela normal.

 37 élus de gauche dont les 30 de Tours ont quitté cette séance. Quel est votre avis dessus ?

Frédéric Augis : J’ai proposé trois vice-présidences à la majorité de Tours ainsi que trois places dans le bureau, j’espère qu’ils vont les accepter. La porte est en tout cas ouverte et j’espère que nous travaillerons ensemble pour le territoire.

La nouvelle gouvernance que vous mettez en place, réduit néanmoins le poids de Tours. Quelle est justement la place que doit avoir Tours dans la Métropole pour vous ?

Frédéric Augis : La place de Tours est centrale, je l’ai dit dans mon discours inaugural. C’est la ville-centre, la locomotive. La Métropole doit se faire en équilibre entre Tours et les villes voisines et non les unes contre les autres.

Vous avez confié à Wilfried Schwartz la vice-présidence aux mobilités, quel symbole doit-on voir dans cette décision ?

Frédéric Augis : Je le répète, Wilfried Schwartz est présumé innocent des accusations qui lui sont faites. C’est un élu qui connait bien la Métropole, qui a été vice-président déjà puis président. Sa démission était un acte fort et un signe d’apaisement. Je ne souhaitais pas que la Ville de La Riche soit sanctionnée car c’est une commune importante qui devait être représentée dans l’exécutif.

Malgré tout, il reste les problèmes humains à gérer, notamment dans les services après les événements de ces dernières semaines. Comment allez-vous procéder pour apaiser les choses ?

Frédéric Augis : Je signerai dès lundi la protection fonctionnelle demandée par le directeur de cabinet et je vais rencontrer le personnel dès ce lundi également afin que l’on puisse avancer sereinement.


Un degré en plus : Emmanuel Denis et la gauche refuse les vice-présidences

Ce dimanche soir, les 37 élus qui avaient quitté plus tôt dans la journée le conseil métropolitain ont publié un communiqué dans lequel ils réaffirment leur intention de ne pas participer à la nouvelle gouvernance de la Métropole.

« Nous regrettons que les premières décisions du président soient marquées par la division et l’inéquité territoriale. L’attitude revancharde et partisane de Frédéric Augis ouvre une nouvelle crise institutionnelle à la métropole. »

Les 3 vice-présidents écologistes annoncent qu’ils démissionnent de leur poste dès ce lundi suivis par les membres du bureau de gauche que sont Thierry Chailloux (Ballan-Miré), Franck Gagnaire Oulématou Ba-Tall et Eric Thomas (Tours) + Patrick Lefrançois (Notre-Dame-d’Oé). Il faudra donc élire de nouvelles personnes à ces postes ce qui pourrait entraîner de nouvelles passes d’armes politiques.

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