Fin d’une saison compliquée pour le TVB

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Le TVB a été éliminé en quart de finale du championnat ce week-end par Chaumont. L’épilogue d’une saison où le club tourangeau aura mangé son pain noir…

Il y a deux ans, au printemps 2019, une éternité dans le sport de haut-niveau, le TVB remportait avec la manière son 8e titre de champions de France en dominant Chaumont, son challenger le plus redoutable, 3 sets à 0 à Grenon, après avoir remporté le match aller 3-2 sur le terrain des haut-marnais. Printemps 2020, avant l’arrêt de la saison pour cause de pandémie, le TVB dominait le championnat et la saison régulière. Printemps 2021, le TVB est malheureusement sorti dès les quart de finale des play-offs du championnat de Ligue A par ce même club de Chaumont.

Bien sûr, les regrets concerneront surtout le match aller à Grenon, perdu 3-2, bien que les joueurs d’Hubert Henno aient mené 2 sets 0 et se sont procuré deux balles de match dans le 3e avant de baisser pavillon. Reste une impression sur ce match retour d’un résumé flagrant de cette saison 2020-2021.

La dernière élimination en quart-de finale du championnat remonte à la saison 2016-2017, mais cette année-là, les volleyeurs tourangeaux avaient réussi l’exploit de remporter la coupe d’Europe de la CEV. C’est bien simple, pour revivre une saison aussi morose en termes de résultats, il faut remonter à la saison 2007-2008.

L’élimination en quart de finale n’est finalement que la triste issue logique de la saison. 5e de la saison régulière, son plus mauvais classement depuis cette même saison 2007-2008, le TVB n’a jamais semblé être en mesure d’affirmer son rang d’ogre du volley français. Pour la défense du club tourangeau, le volley hexagonal n’a rarement eu un niveau aussi dense que cette saison. Malgré tout, reste une impression d’une machine qui s’est déréglée et a fini par se gripper au fur et à mesure que la saison avançait.

Le TVB aura en effet joué de malchance tout au long d’une saison déjà rendue compliquée par la pandémie et les matchs à huis-clos privant le club tourangeau de son public, un handicap quand on sait la ferveur qu’il peut y avoir à Grenon lors des matchs serrés et couperets. Et les handicaps ne se sont pas arrêtés là avec dès l’avant saison, le départ du pointu brésilien Buiatti, pourtant tout juste recruté, pour cause de blessure. Un premier couac loin d’être anodin car l’attaquant brésilien, vice-champion olympique en 2016, faisait figure de top joueur et avait été recruté pour son style de jeu complémentaire à celui du passeur Zeljko Coric. Et même si le TVB a réussi à recruter en dernière minute le Biélorusse Artur Udrys, ce dernier n’aura pas entièrement convaincu, ni compensé l’absence de Buiatti, certes peu aidé par un temps d’adaptation nécessaire à son arrivée puis par des blessures l’ayant empêché de s’exprimer pleinement.

Les Tourangeaux n’auront d’ailleurs pas été épargnés par les blessures tout au long de la saison et le coach Hubert Henno (en partance) a souvent dû composer avec un effectif non-complet. Si on ajoute le départ du capitaine Nathan Wounembaina en pleine saison pour un contrat juteux en Lybie… on comprend aisément que la spirale négative ait finalement été plus forte que le reste et que l’équilibre se soit fragilisé au point de sombrer.

Tout ceci n’enlève rien bien sûr à tout ce que le TVB a construit ces dernières années, à ses 8 titres de champions de France, ses 10 coupes de France et 2 coupes d’Europe ces 20 dernières années. Mais cette saison est aussi une piqûre de rappel comme quoi rien n’est jamais acquis dans le sport de haut niveau et que la descente peut s’avérer brutale pour qui n’y prend pas garde…  Le club tourangeau n’en est pas là et regarde déjà vers la saison prochaine avec encore l’espoir d’une qualification en coupe d’Europe (Challenge Cup de la CEV) si Cambrai est éliminé en demi-finale contre Cannes (l’autre demi-finale mettra aux prises Chaumont contre le favori Montpellier). En coulisses, on active déjà le recrutement en s’appuyant sur les éléments ayant donné satisfaction cette saison comme le central Leandro Nascimento Dos Santos, dit « Aracaju ». Le nouveau président du club, Bruno Poilpré, promet également l’arrivée d’un top joueur français. Parmi les noms les plus fréquemment cités, celui de l’international Kévin Tillie circule beaucoup… Réponse dans quelques semaines. De quoi se rassurer néanmoins sur l’ambition intacte du TVB pour l’avenir…

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