Divorce à l’UTBM : un nouveau chapitre de la riche histoire du basket tourangeau

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L’annonce la semaine dernière de la fin de l’Union Tours Basket Métropole (UTBM), pour reconstruire un projet autour d’une entité professionnelle en société anonyme marque un nouveau chapitre dans la riche histoire du basket tourangeau. Un nouveau chapitre qui sera forcément observé de près de la part des supporters, des partenaires et des collectivités publiques, tant le basket garde une aura en tant que sport majeur en Touraine.

L’UTBM : Une union réussie et une désunion pour voir plus grand

On l’a appris la semaine dernière via un communiqué de presse, dès la saison prochaine l’UTBM fera partie du passé. Depuis 2014, sous impulsion de la Mairie de Tours et de l’adjoint aux sports d’alors Xavier Dateu, l’UTBM c’était le club phare du basket tourangeau, issu d’une union entre deux clubs historiques : le Touraine Basket Club (TBC), héritier de l’ASPO (on y revient plus bas) et le PLL (Patronage Laïque La Riche Lamartine) Tours Basket.

L’idée de l’union était alors comme son nom l’indique d’unir les forces des deux clubs dont les équipes premières étaient alors en Nationale 2 pour le PLL et en Nationale 3 pour le TBC. En impulsant cette fusion des équipes premières, l’idée de la Mairie était donc de mutualiser les moyens des équipes premières des deux clubs pour arriver à faire naitre un club ambitieux capable de renouer avec les glorieuses années du basket tourangeau, tout en gardant leur propre identité au niveau du secteur amateur et formateur.

7 ans après, le projet a fait ses preuves. L’UTBM joue aujourd’hui les premiers rôles en Nationale 1, à la lutte pour l’accession à la Pro B. Une réussite sportive, couplée à une réussite populaire, avec un public nombreux (avant la crise du Covid), remplissant régulièrement la Halle Monconseil et ses 1500 places assises et un attrait certain pour le projet avec plus de 200 partenaires privés. Un signe que le basket a toujours la côte en Touraine.

Oui mais pour viser plus haut, le club tourangeau doit de nouveau franchir un cap, à commencer par sa structuration. C’est l’argument principal avancé par le PLLL à l’origine de ce divorce que les observateurs du club voyaient venir depuis quelques temps. L’UTBM finie, un nouveau club va voir le jour, se basant donc uniquement sur l’ossature du PLLL. Un nouveau nom va être trouvé, et une nouvelle société sportive va voir le jour. Cela ne veut pas dire que tout est remis à zéro puisque le communiqué du club explique notamment que « Bruno de l’Espinay (actuel président de l’UTBM) et les dirigeants du PLLL Tours Basket vont créer une société sportive pour accueillir l’équipe professionnelle Tourangelle »  avec un capital de départ de 150 000€ et une structure co-gérée par la société Artus Intérim dirigée par l’actuel président de l’UTBM – et gros sponsor – qui sera actionnaire majoritaire aux côtés du PLLL (présidé par Frédéric Chouraki) et de l’entreprise Sixième Homme de Romain Régnard, actuel manager général de l’UTBM.

Cette décision « répond aux attentes de la Pro B et du cahier des charges de la Ligue Nationale de Basketball » explique-t-on au PLLL qui compte bien « installer durablement » Tours en 2e division  et d’en profiter pour développer un projet global avec centre de formation, partenariat avec des structures scolaires, un nouvel encadrement…

Le poids de l’histoire sur les bras

Un projet d’ampleur donc, deuxième étage de la fusée lancée en 2014 qui sera néanmoins attendu au tournant. Car les amateurs et passionnés de basket tourangeau savent également que les belles annonces ont parfois (souvent) accouchées de déceptions. Ce fut le cas pour l’éphémère aventure du NPO lancée 1997 pour prendre la suite du Tours BC et qui après une seule saison de Pro B (et malgré des promesses de renouveau) avait finalement été le coup de grâce menant à la fin du basket professionnel en Touraine en 1998 (Bruno de l’Espinay en avait été le président quelques semaines, lors d’une saison qui avait vu passer 4 dirigeants différents). Ce fut le cas également de la fusion avec l’AS Jocondien lancée en 2004, achevée là-aussi par une mise en faillite 5 ans plus tard…

Le basket tourangeau a-t-il mangé son pain noir ? C’est tout ce qu’on lui souhaite. Ses dirigeants actuels semblent en tout cas tenir compte des erreurs passées pour porter un projet nouveau et fédérateur. Un projet qui pourrait connaître un vrai coup d’accélérateur si l’équipe actuelle réussissait à monter en Pro B pour la saison prochaine.

Et si pour les fans, rêver à de nouveaux exploits semblables à ceux des Sénégal, Bergeron, Bowen, Menyard… doubles champions de France en 1976 et 1980 et finalistes de la Coupe d’Europe des Coupes en 1976 également, il faudra encore faire preuve de patience, en revanche ce projet permettra certainement de rêver à plus court terme à l’idée de revoir Tours pleinement et solidement installée sur la carte du basket hexagonal professionnel.

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