Avoine Olympique Chinon Cinais : le club de football fête ses dix ans

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L’Avoine Olympique Chinon Cinais (AOCC) célèbrera ses dix ans, en juin 2023. Le club est né de la fusion entre le football Avoine club et l’Union sportive Chinon Cinais. Depuis, l’association sportive aux 350 licenciés a bien évolué et ne manque pas de projets. Évolution, saison 2022 – 2023, ambitions, importance de la formation… Baptiste Guion, directeur général de l’AOCC, fait le bilan après dix ans d’existence.

Il y a dix ans, le Football Avoine club et l’Union sportive Chinon Cinais fusionnaient pour ne former qu’un seul club : l’Avoine Olympique Chinon Cinais (AOCC). En attendant les célébrations, prévues pour le mois de juin 2023, Baptise Guion, directeur général, évoque la première décennie de l’association sportive qui compte aujourd’hui 350 licenciés, une vingtaine d’éducateurs et près de 100 partenaires.

Retour sur la fusion, il y a dix ans

« Les deux clubs peinaient à fonctionner, le but était donc de mutualiser les forces de chacun afin d’avoir des effectifs plus conséquents dans les différentes équipes mais aussi de mutualiser les finances et les installations sportives pour que, sur le territoire, il y ait un club qui puisse proposer une équipe sénior au meilleur niveau possible et des équipes jeunes aux niveaux départemental et régional. »

Regard sur l’évolution du club

« Au tout début, nous avons rencontré des difficultés lorsque nous avons essayé de rapprocher les deux entités parce qu’il y avait un passif. Sur le plan sportif, il y a eu des rivalités entre les deux clubs. Il a fallu réussir à effacer cela. Mais nous sommes de mieux en mieux structurés, même si nous avons encore plein de choses à développer. Aujourd’hui, nous avons 350 licenciés mais nous ne faisons pas une course pour en avoir plus parce qu’il faut être en mesure de pouvoir les gérer derrière. Si nous allons chercher plus de licenciés, il nous faudra plus d’éducateurs mais aussi plus de moyens financiers… Nous sommes une association, il faut donc que l’on arrive à faire correctement ce que l’on propose. L’objectif est plutôt d’aller développer des aspects sur lesquels nous ne sommes pas suffisamment bons pour l’instant. Il faut par exemple que l’on fasse un travail pour réengager des inscriptions chez les tout-petits, les U6/U7, quand ils commencent vraiment les activités sportives, et développer la partie football féminin sur laquelle nous sommes un peu en retard. »

Baptiste Guion, directeur général de l’Avoine Olympique Chinon Cinais (à gauche), et Malo Fradet, chargé marketing en alternance. Crédit : Émilie Mette

Les raisons de l’excellente première partie de saison 2022 – 2023 de l’équipe de National 3 (troisième de son groupe, meilleure défense avec seulement dix but encaissés, premier 32e de finale en Coupe de France)

« Nous avons changé certaines choses par rapport à la saison dernière. L’année dernière, nous avons gagné la Coupe du Centre pour la première fois mais cela nous a un peu desservi. Il restait un mois et demi de compétition mais nous nous sommes un peu endormis après cette victoire. Nous avions l’impression que la saison était terminée. L’état d’esprit de cette équipe-là correspondait de moins en moins avec ce que l’on voulait au club. Il n’y avait pas un vrai effet de groupe, donc nous avons passé le printemps et l’été à construire l’équipe de cette année. Nous avions réellement envie de mettre l’accent sur l’état d’esprit et l’image du club pour avancer. Et cela semble nous avoir donné raison puisqu’il y a vraiment eu une très bonne cohésion dès la reprise des entraînements. Sur la première partie de saison, nous avons gagné beaucoup de matchs par un seul but d’écart, dans les cinq à dix dernières minutes. Cela montre le côté fédérateur de l’équipe. La récurrence des matchs a beaucoup aidé également. Ça s’est beaucoup enchaîné mais, au final, quand ça s’enchaîne et que ça s’enchaîne bien, ça a tendance à pousser pour la suite. Nous avons donc fait une très bonne série sur la première partie de saison, où nous avons dix victoires sur treize matchs, une seule défaite et deux matchs nul. Ça nous a souri et je pense que la Coupe de France a porté tout ça. Nous n’avions jamais réussi à passer ce septième tour. En y parvenant, cela nous a donné de la visibilité au niveau local. Nous accusons un peu le coup en ce début d’année. Nous ne marquons plus de buts et, sans marquer, c’est dur de gagner des matchs ! Mais nous sommes aujourd’hui troisièmes, à un point des deux premiers. Il reste une dizaine de matchs, la saison est encore longue. Et si, en début de saison, on nous avait dit que nous en serions là aujourd’hui, nous aurions signer des deux mains ! »

2023 : un 32e de finale historique en Coupe de France

« Ça a été un super événement au niveau local. Ça a été très fédérateur. Quasiment tout le club était présent sur ce match-là. Il n’a manqué que le résultat ! (Rires) La désillusion a duré trente minutes, une heure, mais le fait d’avoir autant de monde derrière nous, d’avoir réussi à organiser un événement comme celui-ci… On va dire que nous avons été très déçus sportivement mais que nous sommes tous très fiers d’être arrivés jusque-là. Nous savons que c’est ponctuel, qu’une qualification en 32e de finale peut revenir dès l’année prochaine comme dans quinze ou vingt ans. »

2.100 supporters ont fait le déplacement au stade Marcel-Vignaud d’Avoine, dimanche 8 janvier 2023, pour supporter l’AOCC lors de son 32e de finale de Coupe de France contre Vierzon. Un record d’affluence.

Quelles ambitions pour la fin de saison ?

« L’objectif, c’est de retrouver le goût de la victoire après la défaite en 32e de finale de la Coupe de France. Il faut que l’on arrive à reprendre nos habitudes et à retrouver notre fonctionnement. Nous avons la chance d’avoir deux matchs à domicile qui arrivent. Ensuite, il faut que l’on termine la saison de la meilleure manière possible mais toujours avec nos moyens. Nous avons deux clubs devant nous qui ont un budget bien supérieur au nôtre et qui, eux, ont affiché leur volonté de monter au niveau supérieur. Nous, nous avons toujours dit que, si nous avions l’opportunité d’y aller, nous l’étudierions, mais nous n’en faisons pas une priorité. Nous ne voulons pas mettre le club en danger en montant, parce qu’il y a un gros impact financier et organisationnel pour pouvoir atteindre ce niveau-là. »

Et à plus long terme ?

« Il y a une grosse réforme des championnats nationaux et énormément de clubs vont descendre des divisions supérieures à la nôtre. Ça fait 176 clubs qui, sur trois ans, vont descendre donc, pour nous, l’objectif est de rester au niveau auquel nous nous trouvons actuellement à la fin de la réforme. Il reste deux saisons durant lesquels il ne faut pas descendre. »

« Cette année, nous avons fait descendre plusieurs de nos équipes jeunes qui jouaient en Régional la saison dernière : les U18, U15 et U 13. Ils sont redescendus au niveau départemental parce que, dans plusieurs catégories, nous jouions plus la fin du classement que le début. Le but était de redescendre pour reprendre confiance et repartir au niveau régional par la suite. L’objectif est donc aussi de restructurer un peu tout ça pour permettre à certaines équipes jeunes de remonter en Régional si cela est possible. Et puis, comme je le disais tout à l’heure, nous souhaitons développer la partie féminine. »

Développer le football féminin

« Nous avons une vingtaine de licenciées mais elles sont dans des catégories diverses donc nous n’avons pas d’équipes féminines. Nous avons vraiment un travail à faire sur cette partie-là pour pouvoir inscrire des équipes. C’est une volonté de pouvoir remettre ça à l’ordre du jour, dès l’année prochaine. Nous en parlons régulièrement en réunion technique. Nous allons déjà organiser, au printemps, des portes ouvertes spécialement pour elles parce que ce n’est pas facile pour une fille de 10-11 ans d’arriver et d’aller se mélanger avec les garçons. Nous essayons donc de faire des journées qui leur sont vraiment dédiées. Une fois que le pas est franchi, si elles ont vraiment envie de découvrir la discipline, elles n’ont aucun problème à s’inscrire. »

« Je suis aussi persuadé que l’on arrivera réellement à développer le football féminin lorsque nous aurons une équipe adultes féminines parce que les jeunes filles s’identifient souvent aux adultes. Il existe déjà pas mal d’équipes adultes dans les petits villages autour : à Véron, à Huismes, à Saint-Benoît, à Bourgueil… Il faut que l’on soit force de propositions pour réussir à faire cela également mais ce n’est pas toujours évident parce que nous n’avons pas non plus la volonté de déshabiller les autres clubs en disant “venez monter votre équipe chez nous”. Il faut que nous avancions sur ce sujet car, au niveau local, nous sommes le club qui a le plus de licenciés et nous avons les infrastructures, je pense donc que l’on a les outils pour leur proposer quelque chose de cohérent. »

L’importance de la formation

« Nous souhaitons que nos jeunes puissent jouer au plus haut niveau possible. Cette année, nous avons par exemple cinq jeunes qui ont été formés au club et qui font partie de notre groupe élite. Ils ne vont pas forcément toujours jouer avec eux mais ils vont par contre s’entraîner une bonne partie de la semaine avec ce groupe. Nous avons la volonté de former des jeunes du territoire et pas seulement d’aller chercher des joueurs à des centaines de kilomètres. L’objectif n’est pas d’en faire des professionnels mais de les accompagner à leur plus haut niveau. »

« Le plus important pour nous, c’est aussi que nos éducateurs soient formés. Aujourd’hui, pour les petites catégories, nous avons des jeunes du club de 15 ou 16 ans, qui sont encore joueurs, mais qui commencent à aller aider pour eux-mêmes se former en tant qu’éducateur. C’est important pour nous qu’il y ait ce cycle. Dès qu’un jeune du club souhaite se former, nous l’accompagnons car ce sont nos futurs éducateurs aussi. C’est un gage de confiance vis-à-vis des parents qui nous laissent leurs enfants. »

« Sur l’aspect formation, il existe par ailleurs un partenariat avec le collège Henri-Becquerel d’Avoine. Il y a une section sportive qui permet aussi à des jeunes, tout au long de leur cycle, de pouvoir intégrer la classe foot. Ils ont un emploi du temps aménagé afin d’avoir un entraînement par jour, en supplément de ce qu’ils peuvent déjà faire en dehors. »

L’Avoine Olympique Chinon Cinais forme ses joueurs mais aussi ses éducateurs.

Un degré en plus 

Le club célèbrera ses dix ans, dimanche 4 juin 2023. L’association sportive a déjà plusieurs idées pour cette journée festive. Au programme, il devrait notamment y avoir : un tournoi avec les jeunes le matin et un match de gala l’après-midi, entre les joueurs actuels de l’équipe première et les anciens de l’époque. « Le but est d’essayer de réunir le maximum d’acteurs qu’il y a eu sur ces dix ans », précise Baptiste Guion… Anciens joueurs et dirigeants mais aussi licenciés et bénévoles actuels seront ainsi invités pour cette journée de fête.

Photos : Mylène Caqueret / AOCC

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