Club centenaire, installé depuis 50 ans à Ballan-Miré après avoir connu une première vie sur l’ile Aucard à Tours, à l’emplacement actuel du Tennis Club de Tours, le Golf de Touraine, accueille chaque année plus de 500 licenciés dont une centaine d’enfants. Un club ancré comme beaucoup dans la tradition de ce sport codé, mais aussi dans la modernité, un credo de son directeur Raphaël Arnoult qui prône pour la démocratisation de la pratique au plus grand nombre.
« Le Golf de Touraine est un club historique avec une tradition forte, un lien très filial avec la bourgeoisie tourangelle, mais les choses évoluent » explique d’emblée Raphaël Arnoult. Directeur du golf depuis 9 ans, ce trentenaire tient à son rôle de « passerelle », comme il se définit, « entre tradition et modernité ».
Celui qui prône une démocratisation du golf, sait que les barrières sont avant tout psychologiques : « Il y a une image traditionnelle qu’il faut estomper c’est vrai ». C’est pourquoi, Raphaël Arnoult et le Golf de Touraine mettent en place différentes actions : prêt de matériel pour les débutants, grille tarifaire progressive (380 euros l’année pour les moins de 18 ans, ou 270 euros pour les moins de 13 ans), zone d’entrainement ouverte à tous, créneau découverte les dimanches…
Parmi les réussites du Golf de Touraine, association sportive de loi 1901, citons la bonne dynamique de l’école de golf qui attire une centaine de jeunes adhérents. « Les jeunes sont importants pour l’avenir, le plus dur est de les garder quand ils deviennent adultes, là nous avons encore du travail à mener ». Dans l’optique de ces réflexions, le Golf de Touraine a d’ailleurs engagé une « commission avenir » portant sur les valeurs, la vocations du club, les objectifs à moyen terme…
La nouveauté du practice connecté
Toujours dans cette optique de démocratisation, depuis le début d’année, les membres du Golf de Touraine, basé à Ballan-Miré, peuvent s’amuser avec l’application « Trackman ».
« L’idée est de proposer quelque-chose de novateur et de ludique » explique Raphaël Arnoult. Tout comme un practice classique, on y vient pour s’entrainer en frappant des paniers de balles, mais grâce à l’investissement dans des capteurs, radars et écrans, l’application téléchargée préalablement sur son téléphone, permet d’analyser tout un tas de statistiques : de la vitesse de frappe, au degré d’envol, le degré d’écart de la balle par rapport à la trajectoire souhaitée initialement… Pour les membres compétiteurs, d’autres critères sont également accessibles comme l’angle du club au moment de la frappe.
« Cela permet d’évoluer et de progresser en s’amusant, c’est quelque-chose qui séduit notamment les plus jeunes qui sont férus de technologies » précise le directeur du golf qui poursuit : « Il y a des jeux que l’on peut faire à plusieurs, reproduire virtuellement des parcours de golfs du monde entier, c’est très ludique, je vois cela comme une activité de loisirs que l’on peut faire entre proches ou amis, un peu comme un bowling ». Le practice connecté est accessible comme le practice classique, aux membres et non membres. Pour y accéder il faut acheter via des jetons des paniers de balles et pour s’amuser avec l’appli, il en coûtera 10 euros la journée par personne.
Les questions environnementales intégrées aux réflexions
Le directeur n’élude aucune question au cours de notre entretien, y compris celles environnementales, un point sur lequel les golfs sont souvent pointés du doigt notamment en été lors des périodes de sécheresse comme l’an dernier. « Nous avons un label argent biodiversité », nous avons six personnes qui s’occupent du parcours et nous avons évidemment une appréhension de l’entretien de manière plus raisonnée que par le passé. Nous faisons notamment beaucoup d’opérations mécaniques et manuelles, on a réduit le recours aux produits chimiques, la technologie permet également d’arroser de manière plus intelligente que par le passé. C’est fini le temps où l’on arroser toute la nuit, aujourd’hui nous sommes en capacité en fonction des besoins des pelouses, d’arroser seulement quelques minutes à un endroit précis.
Raphaël Arnoult tient également à préciser que la surface des greens (les zones les plus arrosées) représente moins d’un hectare sur les 50 que comporte le domaine arboré, avant de poursuivre : « Nous avons fait appel par ailleurs à la Sepant et la LPO pour un inventaire également de la faune et flore, là on va replanter des arbres en réfléchissant aux essences adaptées. On va recréer des nichoirs pour les oiseaux… Les questions environnementales sont présentes au quotidien ».
Plus d’infos sur https://www.golfdetouraine.com
