A peine la victoire en Coupe de France dimanche dernier (3-0 face à Nice) digérée, le Tours Volley Ball a déjà la tête sur la suite de sa saison et le quart de finale de championnat qui débute le week-end prochain.
2003, 2005, 2006, 2009, 2010, 2011, 2013, 2014, 2015, 2019 et donc désormais 2023. Vingt ans après son premier trophée, le TVB a donc écrit son nom pour la 11e fois au palmarès de la coupe de France de volley. Un chiffre qui montre à lui seul l’ogre à trophées qu’est devenu le club tourangeau depuis son premier succès lors de la saison 2022-2023. Dans tous les sports collectifs, il y a eu des clubs dominateurs, craints et respectés : Montpellier handball chez les hommes, Metz en handball féminin, le RC Cannes des années 2000 en volley féminin, Bourges encore en basket féminin ou encore le Paris Volley des années 2000… Des clubs dominateurs qui ont écœuré la concurrence autant qu’elles ont tiré leur sport vers le haut. Disons le clairement le TVB fait partie de cette caste.
Pourtant à voir les émotions et cris de joies à l’issue de la finale dimanche dernier, les amateurs de volley et les supporters tvbistes savent bien que toute domination qu’elle soit, rien ne fut linéaire. En Touraine, on attendait un titre depuis 4 ans ainsi. Depuis 2019, le TVB pourtant bâti pour remporter chaque année un trophée national n’en avait plus soulevé en effet. Une anomalie, certes expliquée par la période Covid qui a vu plusieurs compétitions ne pas aller au bout, (tout comme un imbroglio en 2021 avec une coupe de France donnée gagnante à Poitiers suite à un forfait du TVB), mais une anomalie tout de même pour un club qui se veut ambitieux et qui en dit beaucoup également sur la difficulté de répéter les saisons victorieuses dans un contexte où le niveau du volley français tire vers le haut avec une concurrence accrue.
Oui mais force est de reconnaitre qu’alors que cette concurrence peine parfois à rester régulière année après année et se montre tournante, le TVB reste de son côté à chaque saison, l’un des plus dangereux prétendants. La saison dernière, année blanche sans trophée, le club tourangeau avait tout de même réussi l’exploit de se qualifier pour les deux finales nationales et la finale européenne de la CEV. Difficile de faire mieux, même si le bonheur ultime n’était pas au rendez-vous.
Il en est ressorti tout de même une frustration certaine chez les joueurs d’abord, pour le coach Marcelo Fronchowiak ensuite, mais aussi pour tout le staff et les dirigeants. Et le soulagement ressenti dimanche dernier pouvait ressembler ainsi à une évacuation de cette frustration passée.
Pour autant cette victoire n’est pas une fin en soi et tous les discours du coach aux joueurs allaient dans ce sens à l’issue du match face à Nice. Pour l’heure le TVB a rempli ses objectifs : se qualifier en play-offs de la Ligue des Champions (même si l’élimination en 8e de finale face à Friedrichshafen fut décevante), terminer premier de la saison régulière en championnat (lui permettant de se qualifier en Ligue des Champions l’an prochain), remporter la Coupe de France, il lui reste désormais le dernier et le principal : renouer avec le titre de champions de France. Là-encore, rien ne sera évident puisqu’il faudra déjà sortir le champion en titre Montpellier en quarts de finale (au meilleur des 5 matchs). Mais libérer d’un certain poids, les coéquipiers de Zeljko Coric veulent réaliser le doublé. Pour le club ce serait alors le 6e de son histoire, plus qu’aucun autre club en France…
