Annulation de la coupe de France : un nouveau couac pour le volley français

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Cela aurait du être une fête pour le club de Toulouse, à l’image de celle connue à Tours un an plus tôt. L’organisation d’un final four d’une compétition comme la Coupe de France est en effet d’ordinaire un superbe outil de communication pour le volley et les clubs organisateurs. Malheureusement pour le club de Haute-Garonne, l’histoire a tourné à la catastrophe.

Le premier acte s’est joué au printemps avec une compétition initialement prévue fin mars mais finalement reportée suite à la décision gouvernementale d’instaurer un confinement dans toute la France. Un premier acte manqué mais avec l’espoir de pouvoir reporter l’événement à une date ultérieure. Finalement au mois de mai, face à l’évolution de la situation sanitaire et l’arrêt des saisons sportives, la décision est prise par les instances fédérales d’organiser ce final-four de la coupe de France saison 2019-2020, au début de la saison 2020-2021, fin septembre. Une solution similaire à celle prise par d’autres fédérations sportives comme le basket ou le football pour ne citer qu’elles. L’intérêt de l’événement en prend néanmoins un coup, en perdant non seulement la place qualificative européenne qui revient normalement au vainqueur, mais aussi car ce tournoi est dès lors plus perçu comme un tournoi d’avant saison, une sorte de répétition générale, que l’aboutissement d’un parcours réalisé avec des effectifs différents la saison précédente.

Paris et Toulouse obligés de déclarer forfaits

Quoiqu’il en soit, il pouvait rester une belle fête pour le volley toulousain et hexagonal, le point de départ d’un nouveau départ après six mois d’arrêts de compétitions. Malheureusement, des cas de Covid détectés au sein des clubs de Paris et de Toulouse, deux des demi-finalistes qui devaient affronter respectivement Tours et Poitiers samedi, ont mis fin à l’espoir, bien que la FFVB espérait pouvoir jouer une finale entre ces deux derniers clubs. Un match qui n’aurait pas eu grand intérêt reconnaissons-le.

Et si au lendemain de ce couac (un énième) pour le volley français il est difficile de reprocher à la FFVB d’avoir voulu renouer avec la compétition malgré les risques sanitaires. D’autant plus que ce final-four aurait du être retransmis à la TV, chose pas si courante pour un sport qui peine à exister nationalement face au handball ou au basket.

Le principal reproche fait par le club tourangeau aux instances fédérales, qui est une nouvelle fois monté au créneau, c’est leur manque de communication et de transparence. « Nous avons appris jeudi soir que Toulouse et Paris pourraient ne pas jouer, on a donc décidé de reporter notre départ prévu initialement vendredi matin, en attendant d’en savoir plus » nous raconte Pascal Foussard, le directeur général du TVB en rembobinant les événements :  « Nous avons eu une information de la Fédération à 17h vendredi seulement avec la confirmation que Paris et Toulouse ne pouvaient pas jouer. »

Une absence de communication envers les clubs

Les heures qui suivent ne sont guère moins confuses, le président du TVB Yves Bouget, réclamant des garanties sanitaires au regard du fait que Toulouse s’est entraîné la veille dans le Palais des Sports qui doit à ce moment-là toujours accueillir la finale. Finalement sans les certitudes demandées, vers 22h, le président du TVB envoie un communiqué expliquant que son club ne jouera pas la finale :

« Le club constate que la prolifération de cas positifs au Covid 19 et de cas contacts aux seins des effectifs de Paris et Toulouse a conduit les deux clubs à annuler leur participation rendant caduc la légitimité de cette compétition. Il constate que le club de Toulouse ayant 3 joueurs et plus positifs au Covid 19 se trouve à l’origine, dans sa salle, d’un cluster sans bien sûr en porter la moindre responsabilité. Il constate qu’il n’a reçu aucune assurance qu’il était possible d’organiser dans le hall où s’est déclaré le cluster un match sans procéder à une désinfection généralisée. Le TVB se voit donc contraint de ne pas exposer ses salaries à des conditions de sécurité sanitaire non maitrisées. »

Un communiqué du club tourangeau qui ne restera pas sans réponse de la part de la FFVB et de son président Eric Tanguy, accusant à son tour le TVB le samedi matin : « Le manque de discernement du club Champion de France en titre contribue à nuire à l’image du Volley qui doit pourtant rester uni en ces temps incertains. »

« Notre président a pris ses responsabilités, s’il se passait quelque chose à Toulouse, nous aurions été obligé d’être coincés sur place plusieurs jours. C’était dur pour les joueurs comme décision car ce sont des compétiteurs, mais ils l’ont compris » poursuit Pascal Foussard.

Quoiqu’il en soit, le volley n’en sort pas grandi avec une impression de cacophonie constante. Pas de bon augure à une semaine de la reprise officielle de la saison 2020-2021 qui devait débuter par un match Toulouse-Montpellier, aujourd’hui fortement compromis en raison des nombreux cas de Covid au sein des effectifs des deux clubs…  « Tout ceci est grave économiquement et sportivement. La saison risque d’être intenable. Il faut vite se réunir, créer une cellule de crise entre les clubs et les instances nationales. La pire des solutions serait de ne pas prendre de décision et attendre que ça se passe. On voit bien aujourd’hui que ça ne marche pas » conclue de son côté Pascal Foussard.

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