Plus de 10 ans après la création de la ZAC des Casernes Beaumont-Chauveau, le projet de nouveau quartier en plein cœur de ville, est enfin lancé. Après le lancement du tiers-lieu « Les Beaumonts » l’an dernier, l’annonce de l’annulation du nouveau CCNT (Centre Chorégraphique National de Tours) pour revoir le projet, la semaine dernière la Ville a présenté la maquette de l’ensemble du quartier. Sur place les travaux ont déjà commencé.
Evoluant au fil des majorités et des maires en place depuis 10 ans, l’éco-quartier des Casernes Beaumont-Chauveau entre dans une phase plus concrète en cette année 2023. Le mandat confié à l’architecte Bruno Fortier en 2011 pour 10 ans est arrivé à son terme fin 2021. Conséquence, la Ville de Tours a relancé une consultation avec la SET (Société d’Equipement de Touraine) pour trouver un nouvel architecte-urbaniste afin d’aménager les 10 hectares cédés par l’Armée. Le choix s’est porté sur l’équipe d’architectes Devillers.
Cette dernière en lien avec la ville a instauré une méthode de concertation pour monter le projet. « Nous nous sommes appuyés sur un dialogue compétitif (ndlr : une concertation avec les habitants) ont rappelé de concert le maire Emmanuel Denis et ses adjointes Cathy Savourey (Urbanisme) et Annaëlle Schaller (Démocratie permanente). » « C’est le premier projet qui illustre notre vision de la ville » s’est enthousiasmée Cathy Savourey en rappelant que la ville et les architectes se sont basés sur le référentiel urbanisme mis en place en 2021 (relire ici notre article de l’époque).
Concrètement 780 logements doivent voir le jour, dont 300 dans l’ilot 14, dont les travaux ont débuté et qui doit accueillir la zone « échos du bois » avec en son sein « la maison du bois ». Un ilot sur 1 hectare que les 10 de la ZAC comporte, remporté par un groupement d’opérateurs réunissant Altarea Cogedim et Quatro promotion et les agences d’architecture Viguier (Paris) et Ivars & Ballet (Tours).
Concrètement, même si le maire se défend des attaques qui lui sont faites de refuser la densification (ndlr : et par conséquent de favoriser l’étalement urbain), le projet porté par son équipe fait la part belle à des constructions moins denses, avec un esprit de quartier. Si le parc urbain n’existe plus, c’est aussi parce que le projet privilégie une insertion de la végétation en continu et sur l’ensemble du secteur nous dit-on également. Néanmoins, le maire le concède, le projet perd « 10 à 15% d’habitations » mais il nuance, mettant en avant l’intégration du groupe scolaire Maryse Bastié, ainsi qu’un futur gymnase sur site, sans oublier le tiers-lieu des Beaumonts… Bref de la vie sociale, importante, selon Emmanuel Denis.
Sur place, les travaux ont déjà débuté : que ce soit pour l’ilot 14 ou pour le Health Station, qui doit devenir à terme un incubateur en biomédicaments, en lien avec l’Université qui occupe le nord du quartier…
