[La bouteille du week-end] Cour Cheverny 2014, Quatre-vingt onze, Philippe Loquineau

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Comme un bon vin ne s’apprécie que s’il est partagé, chaque vendredi dans [La bouteille du week-end], Guillaume Lapaque vous fait part de sa rencontre avec un vin ligérien et vous en parle avec passion et délectation.

Cour Cheverny 2014, Quatre-vingt onze, Philippe Loquineau

Baptiser une cuvée «Quatre-vingt onze », c’est plutôt osé : 1991, c’est l’année terrible du grand gel qui a ravagé le Val de Loire. Ça se passait à une autre époque, une époque désormais enviée où on gelait à peine plus d’une fois par décennie. Désormais, le dérèglement climatique étant enclenché, on vit chaque année depuis 2016 le risque de gel ce qui finit, il faut bien se l’avouer, par relativiser le traumatisme…

Mais ce n’est évidemment pas en référence au gel que Philippe Loquineau a baptisé ainsi sa cuvée. 1991, c’est l’année de son installation. J’en connais quelques-uns comme ça, des vignerons malchanceux et courageux qui, se sont installés une année de gel…

Ça ne l’a visiblement pas découragé de magnifier sur les terres de Sologne le cépage romorantin, un cépage qui est l’un des plus rares du monde puisqu’on n’en cultive seulement 50 hectares, exclusivement à l’ombre du château royal de

Chambord.

Le Romorantin fait partie de ces cépages qui doivent prendre quelques années en bouteille avant de s’exprimer pleinement. A l’ouverture de la bouteille, ce 2014 est encore un peu timide. Prenez le temps de le carafer ou d’ouvrir la bouteille à l’avance.

Le nez est assez discret. Il exprime un joli bouquet de fruits secs : raisins secs, noisettes, amandes…, réhaussés d’une légère note fumée.

En bouche, on retrouve ces fruits secs, mais viennent s’ajouter des notes épicées qui donnent à l’ensemble beaucoup de puissance aromatique.

Le vin est ample, gras et emplit la bouche.

C’est droit, net, tranchant comme un silex.

Après dégustation, la persistance aromatique du vin prolongera longtemps ce joli bouquet.

C’est une bouteille idéale pour accompagner une volaille. Pas un poulet rôti mais plutôt une volaille en sauce : une poule au pot, une blanquette de dinde…

Si vous préférez apprécier le vin pour lui-même, ouvrez-le à l’apéritif avec des cubes de comté joliment affinés. Ce sera l’accord parfait !

* De la même appellation et du même millésime, j’avais également apprécié la cuvée « Just Wooded » de Philippe Sauger.

Cour Cheverny 2014, Quatre-vingt onze, Philippe Loquineau

Domaine de la Plante d’Or

5, voie de la Démalerie
41700 Cheverny

Tél. : 02 54 44 23 09

*  13,59 € à la Vinothèque
16, rue Michelet
37000 Tours
Tél. : 02.47.64.75.27
http://www.vinotheque-tours.fr
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https://www.facebook.com/LaVinothequeDeTours/

 

 

 

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