Après un cancer du sein, la Tourangelle Nathalie Combes s’engage pour les malades

Facebook
Twitter
Email

Bâtiments illuminés en rose, ruban rose en fleurs Place Jean Jaurès à Tours, événements par dizaines… Comme chaque année, octobre sera le mois de lutte contre le cancer du sein via la manifestation Octobre Rose. Même si la Touraine est un département en pointe dans la lutte contre le dépistage, il reste encore du chemin à faire du point de vue des autorités de santé qui ont besoin des initiatives citoyennes pour faire passer leur message. Un relais assuré notamment par les anciennes malades comme la créatrice de l’association Les Fées du Bien, Nathalie Combes. Nous l’avons rencontrée.

Elle-même atteinte d’un cancer qui s’est déclaré à 47 ans, Nathalie Combes a décidé d’orienter sa vie vers le soutien des femmes et des hommes qui ont vécu des épreuves semblables à la sienne. Après 9 ans et demi de chimiothérapie médicamenteuse, elle a stoppé les traitements au début du mois de septembre 2021. Le 9, précisément. « Ce sont des dates qui se retiennent d’office » nous dit-elle. Malgré cette étape de franchie, tout n’est pas réglé : elle ne peut plus faire de moto, sa passion, et son bras gauche n’est pas encore apte à se lever complètement.

Les conséquences de la maladie restent donc ancrées en elle. Et présentes dans son quotidien. De plus, ce cancer a tellement marqué sa vie qu’il a influé sur son parcours professionnel et sur son engagement personnel. En 2015, 4 ans après la révélation de la tumeur, Nathalie Combes est devenue prothésiste capillaire. D’abord au sein d’une entreprise, puis désormais en indépendante, via la société A Votre Image. Et ce alors qu’elle n’a elle-même pas perdu ses cheveux au cours de son traitement. « Je me suis demandée ce que je pouvais faire pour aider les personnes malades afin de leur redonner l’estime de soi et conserver une vie sociale » raconte-t-elle aujourd’hui.

Nathalie Combes se rend donc au domicile des personnes qui la contactent et travaille sur photo pour leur proposer les prothèses qui conviendront à leur style et à la morphologie de leur visage. Si au départ elle ne parlait pas de son passé, elle n’hésite plus aujourd’hui : « Je suis la preuve vivante qu’on peut s’en sortir » souligne la Tourangelle qui se considère un peu comme un binôme du corps médical. Pas pour soigner mais pour accompagner dans l’acceptation des effets secondaires des traitements ou dans l’acceptation de la maladie.

C’est aussi pour cela qu’elle a créé Les Fées du Bien début 2022, s’entourant d’une kyrielle de femmes pour proposer une série d’activités bien-être aux malades du cancer du sein ou d’autres cancers. Intégrée dans le réseau des associations tourangelles engagées dans la même dynamique (La Ligue contre le Cancer, Au Sein des Femmes…), Nathalie Combes veut aider ses bénéficiaires « à traverser la tempête » via ce qu’elle appelle des « soins de support » allant de la réflexologie à la diététique en passant par le yoga, l’hypnose, la sophrologie… Certaines de ces activités sont spécifiquement dédiées à des personnes démunies qui ne peuvent s’offrir ce type de prestations.

En parallèle, Les Fées du Bien promeut le dépistage. Elle participera par exemple à la marche de l’ancienne députée d’Indre-et-Loire Sophie Auconie, elle-même atteinte d’un cancer entraînant une ablation de ses deux seins et qui multiplie depuis les initiatives pour lutter contre la maladie. Particularité de Nathalie Combes : elle se rend auprès de publics pas forcément dans la cible du dépistage, et parle par exemple des plus de 74 ans en résidence séniors mais aussi des hommes qui peuvent être touchés par le cancer du sein (c’est le cas de son propre père qui en a eu deux). La militante s’invite également dans des entreprises et en particulier dans le Sud-Touraine, où le taux de participation au dépistage est moins élevé qu’ailleurs.

« Je me suis découverte au fil du temps. Au final on y prend goût et on se dit qu’il ne faut pas s’arrêter » résume la présidente des Fées du Bien. Son crédo : « Quand on est malade on n’a pas besoin de pitié. On a besoin d’être compris. » Elle participera également à un événement mardi 3 octobre à l’hôpital Bretonneau de Tours, sera le 6 au Sanitas au centre social Plurielles, le 7 à Château-Renault et aux Atlantes, le 8 à Luynes ou Fondettes avec Sophie Auconie, le 14 et le 17 à Loches… Plus d’infos sur https://lesfeesdubien.com.

Facebook
Twitter
Email

La météo présentée par

TOURS Météo

Inscription à la newsletter