Au-delà des manifestations publiques, le Plessis, situé à La Riche, continue de se muer en un tiers-lieu vivant et multiple où la culture n’est finalement qu’un pan de la maison de vie rêvée par ses occupants.
En citant Gabriel Monnet qui évoquait la culture comme partie intégrante d’une maison de vie globale, José-Manuel Cano-Lopez parle du Plessis comme d’un « lieu de vie où la culture fait partie intégrante de l’humanité qui s’y dégage ».
Le désormais « conseiller au projet » du lieu a laissé la direction à Agathe Lorriot, mais veille toujours sur l’ancien château du roi Louis XI qu’il occupe depuis 1998, mais surtout sur les projets qui s’y développent. Propriété de la Ville de Tours et basé à La Riche, le château du Plessis continue donc de vivre au rythme d’une culture mouvante, qu’il faut sans cesse réinventée.
Si autrefois le lieu était dédié à la compagnie Cano-Lopez (devenu groupe K), aujourd’hui le lieu vit de mille autres façons. Le projet de tiers lieu culturel et humaniste lancé il y a maintenant 3 ans, continue de s’affirmer à travers une gestion et occupation collégiale autour d’une gouvernance partagée entre six comités structurants qui regroupent 134 membres et d’un comité de partenaires fort de 157 membres. « Tout ce monde vient nourrir le projet » affirme encore José-Manuel Cano-Lopez qui répète à l’envie l’ouverture du Plessis à tous chiffres à l’appui : « En 2023 on a accueilli 302 artistes en résidence, rien que sur la saison extérieure, nous avons reçu 16000 usagers ou encore 800 personnes dans le cadre du pôle Elan pour la vie qui propose des actions en direction des publics éloignés de la culture ».
Une dynamique certaine qui permet d’envisager la suite du tiers-lieu de manière enthousiaste. Cela se matérialise notamment avec une construction des projets sur 4 ans à travers différents axes parmi lesquels on retrouve pour les plus visibles au grand public :
– La mise en valeur du lieu, que ce soit le château en lui-même avec une rénovation énergétique actée par la ville de Tours à partir de 2025 ou encore des travaux de réhabilitation, mais aussi en ce qui concerne le parc avec la mise en place dès 2024 d’un jardin des sens ou encore d’un espace Land Art.
– La mise en place d’un parcours muséal nommé Espace Louis XI sur la mémoire des lieux, qui sera accompagné par un travail thématique annuel et la publication en ligne de recherches sur cette histoire singulière de plusieurs siècles,
– Le renforcement de temps forts que ce soit sur la saison extérieure l’été ou celle intérieure l’hiver.
Moins visible pour le grand public mais tout aussi important pour les membres du Plessis, José-Manuel Cano-Lopez cite encore le travail réalisé en économie sociale et solidaire avec la mise en place d’une charte sociale, un travail sur l’accessibilité du lieu, l’élaboration d’un programme de formation professionnelle ou encore la constitution d’un pôle autour des violences et harcèlement sexistes et sexuels…
Tout un programme qui sera à découvert dès le mois de mai avec la fête de la gouvernance qui lancera la saison estivale.
Plus d’infos sur https://www.leplessis.net/
