Sarah Guyot : « Ma priorité, c’est le bateau qui va le plus vite »

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Cinq questions à Sarah Guyot Kayakiste au Canoë Kayak Club de Tours 

Multimédaillée en France et à l’international, Sarah Guyot est sociétaire du CKCT depuis plus de dix ans. La kayakiste de 28 ans évoque ses débuts en biplace, ses priorités, les Jeux Olympiques de Tokyo 2020…

L’année dernière vous avez commencé à faire du biplace, c’était votre choix ? 

Quand j’étais identifiée en leader de l’équipe de France, la Fédération m’a demandé ce que je voulais faire comme courses parce que j’ai beaucoup de choix : il y a l’équipage à 2, à 4, le monoplace, le 500 et le 200m. Des fois, on ne peut pas tout faire. Je leur disais : « Je veux faire la course qui fera le meilleur résultat. » Mais, ils ne voulaient pas décider à ma place. On a décidé de tester le K2 parce que Manon (Hostens, ndlr), ma coéquipière, était jeune. Je voyais qu’elle allait être forte mais elle ne l’était pas encore. Du coup, je ne voulais pas en faire trop tôt avec elle, je voulais attendre qu’elle soit vraiment forte et maintenant c’est le cas (rires). Il fallait tester et c’est un K2 qui marche plutôt pas mal. 

Vous faites également du quatre places. Quelles sont les différences quand vous êtes seule sur votre bateau, à deux ou à quatre ?  

Ce qui change beaucoup c’est l’équilibre du bateau. Quand je suis seule, je m’organise toute seule, le bateau est très instable mais quand on est à quatre on a quatre manières de gérer notre équilibre donc il faut absolument que l’on arrive à se coordonner, pour que tout le monde arrive à bien s’exprimer dans le bateau. Ça demande un peu de temps, du travail, à certaines de s’adapter sur une chose et à d’autres sur d’autres choses. Il faut se caler pour être bien synchro, que le bateau soit stable… Ou alors on se focalise juste sur la façon de faire avancer très vite le bateau. 

Au départ, vous êtes plutôt spécialisée en sprint monoplace mais le collectif pourrait devenir votre priorité ?

Clairement, ma priorité, c’est le bateau qui va le plus vite. Si en monoplace je n’avance pas, tant pis. Mon objectif c’est vraiment de revenir avec une ou des médailles. Mais pour les Jeux Olympiques, si j’ai la chance d’y être, je serai obligée de choisir entre le biplace ou le monoplace, je ne pourrai pas faire les deux. 

Justement, les Jeux Olympiques de Tokyo arrivent dans un an. Est-ce que la préparation a déjà commencé ?

La préparation des championnats du monde était essentielle (ndlr : Sarah Guyot y a obtenu deux 5e places en K2 et K4, synonymes de qualification olympique) car c’est là qu’étaient sélectionnés les bateaux pour les jeux de Tokyo. Depuis cette année, on s’entraîne vraiment différemment par rapport aux deux années précédentes, c’est super intense. Ce n’est pas facile tous les jours. On n’est plus dans les projets, on est vraiment dans l’action. 

Sachant qu’il y a des grandes échéances qui arrivent, pensez-vous que vos résultats de cette année sont encourageants ? 

On a vraiment de bonnes choses dans les équipages et j’ai trouvé de bonnes choses dans le monoplace. Malheureusement, je n’ai pas le temps de tout préparer. Il y a des périodes difficiles mais il faut essayer de ne pas perdre trop de temps. Je sais ce que j’ai à travailler donc je suis dedans. Une fois que la préparation est terminée et que c’est le jour de la course, la préparation est derrière et puis on y va avec les moyens du bord. C’est un peu notre philosophie. On fait le maximum et le jour de la course on ne pense plus à ce qui a été ou ce qui n’a pas été avant. C’est dur pour tout le monde. 

Un article diffusé initialement dans 37°Mag #3, le magazine papier-connecté de 37°, sorti en septembre 2019

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