[On aurait pu vous en parler] Éric Dupond-Moretti plaide aux assises d’Indre-et-Loire

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Nos boîtes mail débordent ! Chaque semaine nous recevons des dizaines d’invitations pour relayer des événements forcément incontournables. Certains reviennent carrément tous les ans, au risque pour nous d’écrire quasiment la même chose d’une fois sur l’autre. En plus de ça, il faut bien dormir. Cette année, c’est décidé : nous ne pourrons pas être partout ! Et tant pis si cela crée des frustrations. Cela dit, nous avons trouvé LA solution : relater une fois par semaine des actualités tourangelles sans bouger du bureau, avec une petite dose de mauvaise foi.

Comme toujours c’est une affaire douloureuse qui était à l’ordre du jour des assises d’Indre-et-Loire à partir du mercredi 15 janvier : un homme de 31 ans devait y être jugé pour le meurtre d’un autre homme fin juin 2016 à Cléré-les-Pins. Un crime à coups de fusil. Avant même le contenu du dossier, c’est la personnalité du défenseur de l’accusé qui a attiré toute la curiosité. Ainsi, Éric Dupond-Moretti assistait le prévenu dans cette affaire.

Cet homme qui fêtera bientôt ses 59 ans est ce qu’on appelle un ténor du barreau. Un avocat-star, le Justin Bieber des palais de justice, le Tom Cruise des salles des pas perdus. Son talent d’orateur est si réputé qu’il fait désormais du théâtre. Il a également un surnom qui fait peur autant qu’il inspire le respect : Acquittator, parce qu’il a la réputation d’obtenir bien souvent l’acquittement de ses clients. Son seul nom a suffi pour que se forme devant le tribunal de Tours une queue au moins aussi longue que celle observée devant les magasins Lidl pour le lancement d’un robot de cuisine connecté low cost. On a même vu passer sur Facebook un message disant, en gros : « Qui veut m’accompagner à la cour d’assises pour voir Éric Dupond-Moretti ? »

C’est un peu malaisant, tu as l’impression que les gens assistent à un procès pour meurtre comme ils iraient voir Messmer au Vinci : juste pour savoir si eux aussi seront hypnotisés par les paroles du gars debout face à eux. Néanmoins, pour des personnes qui n’ont jamais mis les pieds dans un tribunal, c’est un excellent exercice de Culture G et on en profite pur rappeler que la plupart des audiences sont ouvertes au public toute l’année avec accès gratuit.

Nous ce qu’on retient de ce passage d’une star de l’avocature sur les bords de Loire, c’est que le procès s’est déroulé en pleine grève de la profession et que Dupond-Moretti n’a pas soutenu ses semblables au point de réclamer le report du procès, à l’inverse de ce que ses consœurs et confrères ont fait en masse pendant deux semaines contre la réforme des retraites. Malgré un écho médiatique local conséquent et une salle pleine, il est également venu exercer sans la cohorte des médias parisiens devant qui il passe parfois autant de temps à défendre les positions de ses clients qu’à la barre d’un tribunal. A Tours, Dupond-Moretti a fait du Dupond-Moretti, éructant contre une enquête qu’il estime bâclée, truffée d’erreurs. C’était l’un de ses arguments de défense. In fine, son client a été condamné à 10 ans de prison ferme.

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