« Nous avons des entreprises parmi les plus compétitives au monde »

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Ce n’est pas le domaine auquel on pense en premier lieu quand on évoque Joué-lès-Tours et l’agglomération tourangelle. Pourtant, la deuxième ville du département est un pôle économique important sur le territoire.

Un pôle économique réparti en différents sites d’activités, 5 au total avec la ZA de la Liodière, celle des Artisans, de la Gare et les deux zones industrielles Gutenberg et Cugnot. 5 sites qui concentrent plus de 5 800 emplois répartis dans 314 entreprises. Des chiffres auxquels il faut ajouter les entreprises artisanales, les commerces… Au total la ville de Joué-lès-Tours a recensé ainsi 1046 entreprises sur son territoire.

Un tissu entrepreneurial éparpillé, répondant à des logiques différentes et avec peu de relations internes, contrairement à d’autres communes où des unions ou autres réseaux d’entrepreneurs existent déjà. C’est pour répondre à ce besoin de mise en relations que la ville de Joué-lès-Tours a décidé en 2018 de lancer le « Club de l’Economie Jocondienne ». Son objectif : organiser quelques fois par an un temps de rencontres sous forme de diner avec un invité de marque. L’occasion pour les entrepreneurs jocondiens de se croiser et d’échanger.

En ce mois de novembre, se tenait le deuxième diner de ce type de l’année à l’Espace Malraux. Une centaine de chefs d’entreprises est venue écouter l’économiste Marc Touati, invité à tenir une conférence. Ce dernier en a profité pour donner sa vision de l’économie actuelle en France, en reprenant sa théorie des bulles, mais pas seulement. Pour l’économiste, s’il faut se garder d’un trop grand pessimisme, il ne faut pas éluder néanmoins les difficultés et ce qu’il considère comme des freins. Les premiers d’entre eux pour Marc Touati, c’est le taux de taxes et la part de la dépense publique dans le PIB (54%). « Je ne dis pas qu’il ne faut pas de dépense publique, mais on arrive à un niveau qui n’est pas tenable, alors que dans le même temps aucun budget n’a été voté à l’équilibre depuis 1974 ». Et Marc Touati de poursuivre : « il faut redonner des marges de manoeuvres, d’autant plus que notre croissance est très faible (de l’ordre de 0,8% an), on voit donc que ça ne marche pas ». Pour l’économiste qui craint une nouvelle crise – « les périodes de croissance et de crise adoptent des cycles de 15 ans environ et la dernière crise date de 2008. Le problème c’est qu’aujourd’hui avec notre croissance faible, nous ne pourrons pas affronter la prochaine, parce que nous n’aurons pas d’opportunités de relance ».

Et celui qui réclame « plus de bon sens » tout en évoquant un manque de culture de l’entreprise en France, appelle à faire attention aux PME notamment qui « constituent 98% des entreprises en France ». « Nous avons des entreprises parmi les plus compétitives au monde et qui savent faire face aux difficultés » précise-t-il tout en donnant comme axes de réussites : la poursuite des stratégies de niches, la nécessité d’innover et de communiquer et enfin l’implication et l’attention portée aux salariés, acteurs complets de la réussite des entreprises. Un discours bien reçu ce soir là par les entrepreneurs jocondiens.

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