Le label Grand Bœuf de Touraine se cherche de nouveaux débouchés

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On estime que l’Indre-et-Loire compte environ 650 producteurs de viande de bœuf. Parmi eux, il y en a une trentaine qui sont engagés dans la charte du label Grand Bœuf, une viande certifiée Label Rouge avec des conditions d’élevage strictes pour satisfaire aux besoins de gros clients comme les collectivités locales. Désormais bien organisée, et avec des clients fidèles, la filière cherche à s’étendre. Notamment auprès du grand public et de la restauration.

Aujourd’hui la viande labellisée Grand Bœuf on peut la manger à la table des cantines des collèges publics du département d’Indre-et-Loire, dans certains lycées tourangeaux ou encore dans des EHPAD. Tours Métropole fait également partie des clients. « On a une capacité annuelle de production de 400 bêtes » estime Richard Courtigné, élu à la Chambre d’Agriculture et lui-même éleveur à Brèches. Un potentiel aujourd’hui exploité à 50% avec environ 200 animaux abattus par an, tous sur la chaîne loir-et-chérienne de Vendôme (le site le plus proche, depuis la fermeture de l’abattoir de Bourgueil).

Il est donc possible de faire plus. Reste à savoir de quelle manière. Au Département, on met déjà la gomme : engagée dans le dispositif depuis le 1er jour, la collectivité est son meilleur ambassadeur. En 2023 elle a contractualisé pour 100 bêtes, dont 2 qu’elle vient d’offrir à la Banque Alimentaire de Touraine (230kg livrés chaque semaine pendant 10 semaines, de quoi offrir une portion de viande quotidienne d’environ 100g pour 400 personnes). En 2024, elle espère aller encore plus loin mais surtout emmener de nouveaux partenaires dans son sillage. La Région vient notamment ‘accepter une expérimentation pour ses lycées.

Reste maintenant à séduire le privé, c’est-à-dire les restaurants et les grandes surfaces. « Cela nous permettrait de valoriser les morceaux nobles comme le filet » souligne Richard Courtigné qui dispose d’une centaine de vaches allaitantes de race charolaise sur son exploitation, dont une trentaine qui va à l’abattoir chaque année. Son ambition : que le Grand Bœuf qui va aujourd’hui en région parisienne ou sur d’autres territoires puisse rester en circuit court. Des discussions sont en cours avec des partenaires comme le grossiste Metro afin d’intégrer leur catalogue.

Pour les séduire, les agriculteurs engagés mettent en avant leur charte. Certes ce n’est pas du bio mais il y a notamment la promesse d’une viande pas trop grasse, répondant à certains objectifs de santé publique. Quant au prix, il est au-dessus du marché mais pas de façon significative : « Au départ on était à 4€60 quand la moyenne était à 3€80. Aujourd’hui on est à 5€80 quand le marché est autour de 5€30-5€40 » nous indique Richard Coutigné. Le prix de la qualité et de la traçabilité.

Les clients ou bénéficiaires s’y retrouvent. A la Banque Alimentaire, on se dit notamment ravi : « On veut mettre en avant la quantité de qualité » nous dit l’un des membres de l’association, Didier Clément. Après avoir rangé la marchandise dans l’entrepôt de St-Pierre-des-Corps, près des Atlantes, il explique que les portions sous vides seront offertes l’après-midi même à une dizaine de structures, puis pareil chaque jour pendant une semaine, jusqu’à la prochaine livraison. « La viande c’est ce qui nous manque le plus. Là pendant 10 semaines ça va nous permettre de combler les 2/3 du trou » insiste-t-il.

Un message entendu par le vice-président du Conseil Départemental Alain Anceaux qui promet déjà d’autres initiatives similaires. Avec le label Grand Bœuf ou d’autres labels de viande tourangelle : Veau Bio, Porc Roi Rose, Agneau de Touraine…

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