HistLoire, c’est une chronique régulière sur 37° où nous vous proposerons un petit focus sur un pan d’histoire tourangelle. Ce mois-ci, découvrez l’histoire du musée des Beaux-Arts de Tours.
Jouxtant la cathédrale, le musée des Beaux-Arts correspond à l’ancien palais des archevêques de Tours. L’architecture date pour la majeure partie des XVIIe et XVIIIe siècle.
La partie datant du XVIIe fut construite sur les fondations des anciens remparts gallo-romains de la ville (visibles sur visite par les souterrains du musée), on peut découvrir également dans la cour du musée, une tour gallo-romaine du IVe siècle (en photo ci-dessous).
La partie construite au XVIIIe siècle donne elle sur un avant-corps central à fronton et s’ouvre sur des terrasses qui épousent le tracé de l’ancien amphithéâtre romain de la ville (aujourd’hui disparu mais qui fut à son époque un des plus grands de l’Empire Romain à en croire certains textes). Autre particularité du musée, la présence de la « salle des Etats-Généraux » datant du XIIe siècle, seul vestige de l’ancien Archevêché Médiéval et ayant accueilli à trois reprises les Etats-Généraux du royaume de France (en 1468, 1484 et 1506). A l’extérieur, le portail donne sur un hémicycle important datant de 1775 et sur un gigantesque cèdre du Liban datant de 1807 et classé aujourd’hui « arbre remarquable ».
Le portail de style classique est constitué de 4 colonnes encadrant la porte centrale. Il fut construit en 1776, vraisemblablement avec des parties de l’Arc de Triomphe en l’honneur de Louis XIV qui était situé sur l’actuelle place Anatole France, avant la percée de la route d’Espagne et qui fut détruit en 1774.
Cette entrée de l’ancien palais de l’Archevêché (propriété de l’État depuis la Révolution) était jusqu’en 1905 et la loi de séparation de l’Église et de l’État plus monumentale, puisque surmontée d’une sculpture représentant les armoiries épiscopales et une croix chrétienne. Cette sculpture fut retiré peu de temps avant que la ville ne devienne propriétaire du palais et le transforma en musée des Beaux-Arts en 1910.
Crédits images : Mathieu Giua