Situé boulevard Preuilly au milieu d’un parking pour voitures de plusieurs centaines de places, le Vélopôle qui accueille le Collectif Cycliste 37 (CC37) est plutôt un lieu paradoxal si on tient compte du fait que l’objectif de cette association est d’aider au développement de la pratique du vélo comme mode de déplacement quotidien.
Une situation paradoxale et un local qui devient exigu pour cette association en pleine croissance. De 300 adhérents il y a deux ans, le collectif est aujourd’hui à plus de 570 membres cette année.
Une progression qui témoigne de l’essor de la pratique du vélo en ville selon Xavier Richou, l’un des vice-présidents du CC37 qui nous confie avoir besoin d’un nouvel espace pour répondre à l’activité du collectif : « Il nous faudrait un autre local plus grand et mieux situé afin que l’on soit plus visible et plus accessible pour le public et les touristes ».
Un local qui devra être fonctionnel pour maintenir les ateliers d’autoréparation qui se déroulent trois fois par semaine : « l’idée est que ceux qui viennent, réparent eux-mêmes leurs vélos avec l’aide des bénévoles, on a également un stock d’outils et de pièces ».
Activités emblématiques, ces « bricolades » comme on les appellent au CC37, ne sont pourtant que la partie émergée de l’iceberg nous explique-t-on.
Le collectif organise en plus une activité « Vélo-école » pour adultes avec 3 modules distincts : « Ça va de l’apprentissage du vélo pur, à celui de la circulation en ville. 60 personnes ont été formées cette année avec une augmentation de la demande ».
L’association organise également des manifestations publiques comme des bourses aux vélos, dont la dernière aux 2 Lions a eu un grand succès, ou des campagnes de sensibilisation dont la prochaine aura lieu début novembre en partenariat avec les collectivités locales et sur le thème de l’éclairage à vélo.
En abordant les collectivités locales, Xavier Richou signale la bonne volonté des pouvoirs publics : « On va dans le bon sens, les élus que ce soit à la mairie de Tours ou à l’agglomération sont à notre écoute et sont attentifs ». Malgré tout, si les membres du collectif saluent les améliorations de ces dernières années, ils sont conscients de la persistance d’importants points noirs de circulation comme la traversée de la Loire au niveau du pont de Saint-Cosme ou celle du Cher avec le pont d’Arcole.
« L’axe Est-Ouest est insuffisant pour les circulations quotidiennes » note également notre interlocuteur. Un axe Est-Ouest dont La Loire à Vélo est pourtant l’emblème : « La Loire à Vélo c’est très bien parce que cela participe au développement du vélo à Tours mais ça répond surtout à une demande touristique, ce n’est pas adapté pour les circulations urbaines du quotidien ».
Conscients de la nécessité de communiquer afin d’entretenir la bonne dynamique, le collectif est présent sur les réseaux sociaux et tient un site régulièrement mis à jour. L’association a aussi récemment entrepris une opération de cartographie des stationnements pour vélos présents dans l’agglomération : « L’idée est de cartographier tous les arceaux de l’agglomération où on peut garer son vélo et de fournir une carte en libre accès à tout le monde« . La prochaine « cartopartie » comme ils les appellent aura lieu à Joué-lès-Tours les 8 et 9 novembre. Avis aux amateurs.
Crédits photos : Mathieu Giua pour 37°