A Montlouis-sur-Loire, un parc aventure qui surfe sur le crédo écoresponsable

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Peut-on conjuguer plaisirs non indispensables et respect de l’environnement ? Dans la rude compétition entre les entreprises proposant des activités extérieures, le nouveau parc Ligaya de Montlouis-sur-Loire axe particulièrement sa communication sur le développement de loisirs qui ne font pas de mal à la nature. Tout en important des activités encore jamais vues en Touraine.

Situé à la sortie de Montlouis-sur-Loire, à 800m de la gare SNCF Véretz/Montlouis, le parc Ligaya s’étend sur un complexe de 7 hectares dont deux de plan d’eau. Un point de pêche bien connu des amateurs mais dont les abords étaient complètement délaissés depuis plusieurs années : « C’était totalement en friche et on a dû évacuer beaucoup de déchets » déplore Sébastien Trova, qui a racheté les lieux en octobre 2024.

Après 6 mois de travaux, le site a été transformé en une zone agréable, facilement accessible depuis la D140 où la piste cyclable. Aujourd’hui on peut y venir pour des activités de loisirs. Et dès 2026 une guinguette devrait l’animer les vendredis et samedis soirs. « Il n’y a que l’hébergement que nous n’avons pas pu mettre en place » explique le propriétaire qui explique avoir investi près d’un million d’euros.

Sébastien Trova n’est pas un inconnu dans l’univers entrepreneurial tourangeau ayant déjà lancé des activités de balades en quad ou trottinette électrique dans le secteur de Langeais ou Chinon. En 2022, il avait aussi racheté le parc Aroo Arena de St-Cyr-sur-Loire, avec son célèbre parcours du combattant réputé très difficile, et accueillant notamment des pompiers en entraînement. C’est parce que le bail de location du terrain arrivait à échéance qu’il a envisagé de concentrer toutes ses activités au même endroit et d’acquérir le site montlouisien.

Sur place, en haute saison, ce sont une douzaine de personnes qui travailleront à Ligaya, dont des éducateurs sportifs assermentés. Au total on y trouvera une quinzaine d’activités, dont un parcours façon Koh Lanta de 2h (34€ par personne), bientôt le parcours du combattant après son déménagement depuis St-Cyr, et donc toute une série de disciplines avec des engins électriques « le plus souvent possible conçus, fabriqués ou assemblés en France, et dès que la technologie avancera on ira vers ce type de produits » insiste Sébastien Trova (même si les batteries restent composées de métaux rares, ce qui est écologiquement critiqué).

Au programme : trottinette, VTT ou quad électrique (ces derniers sont accessibles avec le permis de conduire ou le BSR, peuvent rouler jusqu’à 50km/h et disposent d’une soixantaine de kilomètres d’autonomie) mais surtout des propositions encore inédites sur le territoire comme le drift électrique (un tricycle qui permet de pratiquer l’art du dérapage, à 12€ le quart d’heure et 10€ les 15 minutes supplémentaires), le karting aquatique sur une piste bordée de bouées (« Il ne dépasse pas 30km/h mais sur l’eau la sensation de vitesse est très différente ») ou le e-foil, une planche capable de vous suspendre au-dessus de l’eau (90€ les 45 minutes avec un moniteur).

Avec ce type de catalogue, Ligaya cible principalement les événements de groupes (anniversaire, enterrement de vie de garçon, séminaire…), tablant sur la clientèle tourangelle mais ciblant également le public parisien ou nantais, d’où la grande salle au bord de l’étang et le projet d’installer deux espaces flottants pouvant chacun recevoir 30 personnes. Là encore, « l’objectif est de réduire notre empreinte au sol » explique Sébastien Trova qui défend aussi son engagement écoresponsable en expliquant que ses bureaux sont aménagés dans d’anciens containers relookés avec des planches de bois venues de Langeais.

Une précision tout de même : l’entreprise n’est pas un parc d’attraction comme peut l’être Family Park à Sorigny, ou Lulu Parc à Rochecorbon. Ici, on paye à l’activité, et il vaut mieux réserver en amont. Le site pourrait tout de même devenir à terme un lieu de vie, avec le projet de guinguette. Celle-ci proposerait alors des événements les vendredis et samedis soirs. De plus, la pêche reste possible en réservant un créneau nocturne, en dehors des horaires d’ouverture au grand public.

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