Qui pour prendre la tête du Département d’Indre-et-Loire ?

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Elu le 24 septembre dernier au Sénat pour les six prochaines années, Jean-Gérard Paumier va devoir démissionner de son poste de président du Conseil Départemental. Il a jusqu’au 24 octobre pour le faire. Le choix de son (ou sa) successeur n’est pas encore acté mais est d’ores-et-déjà scruté…

Il faut dire que diriger le Conseil Départemental est loin d’être une petite charge. La collectivité gère en effet un budget de plus de 600 millions d’euros par an avec des compétences importantes, d’autant plus en ces temps de crise grandissante, puisqu’une grosse partie de son rôle est axé sur le social : Insertion, versement du RSA, protection de l’enfance, accueil des mineurs non accompagnés…  

Le Conseil Départemental a également la gestion des collèges (travaux de rénovation, cantines, personnel d’entretien), le transport des enfants en situation de handicap vers leur établissement de formation, la protection de l’enfance… Il gère par ailleurs les Maisons de la Solidarité, l’accompagnement des personnes handicapées ou âgées…

Autant dire que l’orientation du ou de la future président(e) du Département sera importante et peut influer sur beaucoup de domaines du quotidien des habitants.

Une continuité avec la politique menée par Jean-Gérard Paumier ?

Faut-il s’attendre dès lors à un changement radical avec la présidence exercée par Jean-Gérard Paumier ? Pas forcément, d’abord parce que la future présidence sera issue de la même majorité, celle élue en 2021. La continuité politique sera donc naturelle.

Malgré tout, on le sait, la personnalité de l’élu(e) choisie influencera beaucoup les choix futurs. Et le ou la futur(e) président(e) aura certainement à cœur de s’affranchir de la tutelle de Jean-Gérard Paumier qui a annoncé qu’il continuerait à siéger au département (il démissionne néanmoins pour respecter la règle du non-cumul de son poste de conseiller métropolitain).

Le ton de la future présidence sera donc forcément différent. Jean-Gérard Paumier, qui dirigeait la collectivité depuis 2016 suite au décès de Jean-Yves Couteau, n’a pas la réputation d’être un grand délégant, mais plutôt celle d’être un élu aimant le contrôle en direct des sujets. Un élu qui n’a pas peur non plus des polémiques et des coups médiatiques, comme quand il assumait de se mettre hors-la-loi sur la thématique des mineurs non accompagnés, pour alerter sur le manque de moyens alloués par l’Etat.

 Quels candidats ?

Si pour l’heure aucun candidat ne s’est officiellement déclaré, plusieurs noms ressortent depuis l’élection sénatoriale. Parmi les favoris désignés citons Cédric de Oliveira. Ce dernier, verrait là une opportunité de gonfler un peu plus son influence. En a-t-il cependant l’envie, lui qui est déjà par ailleurs maire de Fondettes, vice-président métropolitain et président de l’influente association des maires d’Indre-et-Loire ?

L’actuelle première vice-présidente, Nadège Arnault est également citée par plusieurs observateurs. Elue sur le canton de Sainte-Maure-de-Touraine, un territoire rural, son éventuelle candidature peut envoyer un signe de garantie d’équilibre du territoire et éviter une impression de trop grande métropolisation de l’instance départementale.

Enfin, Olivier Lebreton, qui gère actuellement le budget du Conseil Départemental, ne fait pas secret de son ambition de prendre la tête de l’instance politique. Son caractère trempé et le fait qu’il soit un élu de Tours, peut néanmoins lui être défavorable pour les raisons invoquées plus haut.

Officiellement personne ne souhaite pour l’heure commenter. Les élus de la majorité départementale se réuniront à huis-clos le 04 octobre. Jean-Gérard Paumier l’assure à qui veut l’entendre, les choses se passent sereinement et sont préparées, il n’y aura pas de guerre de succession au sein de la majorité et tout devrait être réglé pour le 20 octobre prochain, date de la prochaine session plénière.   

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