Pierre Commandeur appelé à jeter l’éponge du Modem 37

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Ce jeudi 7 mai, c’est par un mail de Marc Fesneau, Secrétaire Général du Modem auprès de François Bayrou, que les adhérents d’Indre-et-Loire ont appris la mise sous tutelle de leur fédération. Cette procédure interne vise à démettre de ses fonctions l’actuel président du mouvement démocrate en Touraine, Pierre Commandeur. C’est pour des choix « s’affranchissant des stratégies nationales » que l’élu d’opposition au conseil municipal de Tours se voit prié de prendre la porte du mouvement avec en arrière fond, les négociations actuelles pour les élections régionales…

« Le choix maintes fois répété et assumé par votre Président départemental de s’affranchir des stratégies nationales, son attitude publique loin de la mesure propre à notre mouvement et qui dessert l’ensemble du Modem et son refus d’agir avec la moindre loyauté et solidarité à l’égard de ses collègues des autres départements, en particulier dans le cadre de la préparation des futures élections régionales comme de toutes les autres élections », c’est en ces termes que Marc Fesneau, Secrétaire Général du Modem s’exprime auprès des adhérents du 37. La mise sous tutelle de la fédération tourangelle est surprenante mais elle était prévisible. Le mariage entre la maison-mère du mouvement et la fédération intrépide d’Indre-et-Loire est consumé. Depuis plusieurs mois, les prises de position de Pierre Commandeur agaçaient les instances nationales. Depuis la fin des municipales et avec les élections départementales, le Modem au niveau régional se cherchait. M. Commandeur a toujours fait état de sa proximité avec la gauche tourangelle et plus particulièrement le Parti Socialiste.

Le Modem cherche sa place

Alors P. Commandeur victime de cette amitié ? Peut-être. Ce qui est sûr, c’est que le Modem doit trouver sa voix dans un paysage politique déjà très compliqué. UMP et UDI unis jusqu’à la présidentielle, une gauche éclatée, PS d’un côté, gauche de la gauche de l’autre, un FN fort et au milieu de ce maelström, le Modem qui cherche sa place. P. Commandeur semble bien une victime collatérale de ce manque de cap de la part d’un mouvement à la feuille de route mal tracée. Pierre Commandeur s’étonne néanmoins « de cette prise de décision rapide ». Avec ses quelques cent adhérents, le mouvement arrive à survivre en Indre-et-Loire. « Fin 2014, il y a eu un referendum régional du Modem à propos d’un regroupement des fédérations départementales en une instance régionale conduisant de fait à leur dissolution » commente Pierre Commandeur. Ce choix peut paraître étonnant au regard du fonctionnement des partis politiques traditionnels. Ce choix peut s’expliquer par le fait de vouloir en région Centre, centraliser le pouvoir du côté de la puissante fédération du Loir-et-Cher où Jacqueline Goureau et Marc Fesneau en sont les plus humbles représentants mais aussi pour masquer le faible nombre d’adhérents dans les fédérations du Centre.

« Je ne rejoindrai pas le PS et je n’ai pris aucune décision »

Reste à savoir ce que va désormais faire le futur-ex président du Modem 37. « Je vais mener une réflexion collective avec mes amis Alain Devineau, Fanny Siouville, Pascale Tremblay et d’autres pour savoir ce que je dois faire ». Pour le président déchu, c’est désormais sous l’étiquette « non-inscrit » qu’il siégera au conseil municipal. A moins que les sirènes du PS viennent lui rappeler les souvenirs de campagnes où l’élu aimait prendre la défense de la gauche socialiste locale. Pierre Commandeur s’en défend : « Je ne rejoindrai pas le PS et je n’ai pris aucune décision ». Pour exister en politique il faut faire des choix. Pierre Commandeur en est bien conscient.

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