Les jumelages : l’autre façon de faire des relations internationales

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Domaine régalien de l’Etat, les relations internationales entretiennent les amitiés mais aussi les partenariats économiques, diplomatiques voire militaires ou judiciaires avec les pays « amis » de la France. Pourtant celles-ci se déclinent aussi au niveau local au sein des collectivités. La ville de Tours a depuis de nombreuses années de fortes relations avec des communes de différents pays. Qu’elles soient d’Allemagne, de Chine, des Etats-Unis, du Japon et d’autres pays, ces villes partenaires jumelées avec Tours sont des portes ouvertes sur le monde et sa diversité culturelle. La Foire de Tours vient de se terminer, elle fut l’occasion d’accueillir deux de ces villes. Retour sur la visite de la ville chinoise de Luoyang et de la cité américaine de Minneapolis.

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La foire de Tours vient de fermer ses portes. Plusieurs dizaines de milliers de visiteurs, malgré une météo capricieuse, sont venus comme chaque année arpenter les milliers de m2 d’exposition. Cette année, c’est sous le signe des « fleurs et jardins d’ici et d’ailleurs » que cette manifestation importante pour les Tourangeaux s’est déroulée. L’occasion aussi d’accueillir les villes étrangères jumelées avec notre cité. Le thème floral a ainsi influencé le choix de Luoyang de venir célébrer la pivoine, emblème de cette ville chinoise de la province du Henan à l’ouest de l’empire du milieu. La délégation de Luoyang était accompagnée de son maire mais aussi et surtout de l’ambassadeur de Chine en France, M. Jun Zhai.

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« La pivoine de Luoyang est à l’honneur pour le thème de cette année » rappelle Myriam Le Souef, adjointe aux parcs et jardins de la ville de Tours. 1000 pieds de pivoine ont été offerts par la cité chinoise aux services de l’adjointe. En retour, la ville mettra ses compétences pour créer un jardin « à la française » dans cette cité chinoise aux plus de 6 millions d’habitants, forte d’une histoire millénaire et jumelée avec Tours depuis 1983. Ces politesses sont bien l’expression des rapports qu’entretiennent les villes jumelées. Echanges de savoirs universitaires, économiques mais aussi politiques, les villes organisent, elles aussi, leurs relations internationales. L’occasion pour l’Ambassadeur Zhai de réaffirmer aux autorités de la ville « l’amitié sincère entre Chinois et Tourangeaux » et de ponctuer en français « vive l’amitié sino-française ! ». La présence de l’ambassadeur a même surpris les badauds. On a pu entendre parmi les personnes écoutant les discours protocolaires une femme s’étonner : « La personne qui parle, c’est le maire ?? Bah non, vous voyez-bien qu’il est chinois ! » lui répond sa voisine…

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Tours est jumelé avec neuf villes étrangères. Parmi elles, la ville américaine de Minneapolis dans l’état du Minnesota à côté des grands lacs du Nord, frontière naturelle entre les Etats-Unis et la Canada. Cette année, une délégation avait fait, elle aussi, le déplacement. La présidente du conseil municipal, Barbara Johnson était l’invitée de Serge Babary. La ville du Midwest construite au carrefour du fleuve Mississipi et de la rivière Minnesota est jumelée avec Tours depuis 1991. La venue d’une dizaine d’Américains représentant l’économie et le tourisme de leur cité fut l’occasion pour le maire de Tours d’annoncer officiellement que l’édition 2017 de la Foire de Tours sera dédiée aux Etats-Unis. L’année n’a pas été choisie au hasard. Elle coïncidera avec le centenaire de la présence des soldats américains sur le sol tourangeau venus s’engager auprès des poilus dans le premier conflit mondial. Le maire souhaite « renforcer et conforter les relations avec Minneapolis et le lien historique entre la France et les Etats-Unis » et regrette qu’il n’y ait pas eu de délégation de la ville à Minneapolis, « Il faudra le faire ! » dit-il en regardant l’un de ses conseillers municipaux. Dans les bagages de la délégation américaine, des échantillons du riz aux tons rouge et vert très spécifique de l’Etat. Le Manoomin est un riz sauvage séché au feu de bois et récolté par les indiens depuis des siècles. Riz qui devait être cuisiné, dans le cadre de l’échange, avec un grand chef tourangeau.

Par la présence des représentations chinoises et américaines, Serge Babary a résolument voulu montrer le dynamisme international dans lequel la ville souhaiterait s’engager. Le temps est aussi venu de donner du sens aux jumelages dans un univers mondialisé où les échanges se font à la vitesse d’un clic. Aujourd’hui le jumelage doit être synonyme de relations culturelles et économiques. Un enjeu de territoire pour une ville mais aussi pour une agglomération aux atouts importants, pouvant séduire des entreprises étrangères. Quand jumelage pourrait rimer avec lutte contre le chômage.

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