Le parti socialiste d’Indre-et-Loire fait sa rentrée

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Passée l’université d’été du PS à la Rochelle où plus d’une quarantaine de socialistes tourangeaux avaient fait le déplacement. Passée aussi l’affaire des élections internes du PS tourangeau en mai dernier. C’est apaisé que les socialistes ont fait leur rentrée ce samedi à la Riche. Ambiance plus tranquille mais clairsemée pour un PS qui part à la recherche de ses électeurs et de sa base pour les échéances régionales.

Il faut l’avouer l’université de rentrée du PS d’Indre-et-Loire n’a pas déplacé les foules. Pourtant les enjeux à venir sont importants pour les socialistes : il leur faut à tout prix garder l’exécutif régional conduit par François Bonneau. Il leur faut aussi installer la nouvelle gouvernance du parti en Indre-et-Loire. Une gouvernance bicéphale et incarnée par deux personnalités diamétralement opposées dans la géométrie du PS local. D’un côté Francis Girard, nouveau premier secrétaire proche de la « fronde » et ancien chevènementiste et de l’autre le tout jeune trentenaire, Franck Gagnaire premier secrétaire adjoint, plutôt légitimiste de la ligne du parti mais qui veut garder une pointe d’indépendance. Devant la presse, ils essayent de parler d’une seule voix, mais même s’ils donnent le change, en coulisses la gêne peut être palpable. Pourtant le PS veut travailler à son avenir. Le but : reconquérir un électorat volatile qui s’est perdu entre abstention et résignation.

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Ce samedi matin, il était bien question de ramener les brebis égarées dans la bergerie socialiste. Un militant se pose la question : « Est-on dans la mobilisation ou la conquête ? ». Pour un autre, « il faut être pragmatique dans cette campagne des élections régionales ». On veut se rassurer et se dire que rien n’est perdu. Le bilan de François Bonneau sur le papier semble bon mais sa personnalité suffira-t-elle à endiguer les érosions de voix depuis la lourde défaite des municipales ou départementales ? Une stratégie est avancée par les responsables du PS 37. « Il faut faire une campagne de terrain et aller à la reconquête de notre électorat » lance un militant. Pour Vincent Tison, élu d’opposition à Joué-lès-Tours, « l’heure est à la mobilisation, nous avons perdu 1 500 voix entre les municipales de 2014 et les départementales de 2015 ! On doit parler à ces voix perdues…». Pour Cathy Munsch-Masset, numéro 2 sur la liste conduite par Jean-Patrick Gille, « il faut dire à tous que la droite et la gauche, ce n’est pas la même chose ! ». Une parole qui résonne comme une incantation à effacer le trouble dans les esprits des électeurs de gauche.

Pendant que les élus locaux et militants réfléchissaient à leur avenir, ce samedi matin les ténors locaux, Laurent Baumel, Jean-Patrick Gille et Marisol Touraine étaient avec les salariés du CEA de Monts. Une présence obligatoire pour fêter le succès du maintien du site après la décision salvatrice du Président de la République. Il faut dire que la Touraine, droite comme gauche, s’était mobilisée pour éviter que plus de six cents emplois soient rayés de la carte. On aurait pu croire que cette victoire serait celle de tous, mais à lire le communiqué de presse du PS vendredi soir, la guerre droite-gauche à encore de belles heures devant elle. Dans ce communiqué signé de Francis Gérard mais laissé à la plume de Franck Gagnaire, les socialistes s’étonnent de l’absence du président du Conseil départemental d’Indre-et-Loire, l’UDI Jean-Yves Couteau. Ce dernier, d’après le communiqué, semble avoir préféré le séminaire de la majorité départementale qui se déroulait à Veigné, plutôt que de rendre visite aux salariés de Monts quelques kilomètres plus loin. La rédaction de 37 degrés n’a pas réussi à avoir ce week-end les réactions de Monsieur Couteau face à cette polémique. La fin du communiqué enfonce le clou et appelle « Les salariés du Ripault, leurs familles, l’ensemble des sous-traitants concernés à apprécier ce dédain ».

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Il ne reste plus que 100 jours aux socialistes pour espérer convaincre et l’emporter. Partis en campagne avant les vacances, ils entendent bien mettre devant leurs contradictions une droite qui a la faveur des sondages. Les prochaines semaines promettent d’être franches et houleuses avec comme scénario, bilan contre propositions. Pour les socialistes tourangeaux, le rendez-vous de samedi constitue une étape importante posant les bases de leur stratégie. Une campagne qui sera en trois temps sur trois mois. Le premier sera consacré à la jeunesse. Puis en octobre à l’emploi et en novembre sur les compétences régionales (transport, développement économique,…). C’est avec le slogan « A fond ma Région ! » que François Bonneau et l’ensemble des socialistes entendent mener leur campagne. Ce slogan est aussi là pour mettre la pression sur une droite qui se prépare de son côté, la gauche entendant bien donner le rythme de ces élections régionales.

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