Le Centre en campagne à Tours

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Dans deux semaines, l’UDI connaîtra le nom de son président. Hervé Morin et Jean-Christophe Lagarde sont en lice pour succéder à l’ex-ministre Jean-Louis Borloo. Le 13 novembre prochain, les militants d’Indre-et-Loire connaîtront celui qui prendra la destinée de la famille centriste. En attendant, les deux candidats font leur tour de France des fédérations pour convaincre. Jean-Christophe Lagarde était hier midi à Tours.

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Drôle d’horaire pour tenir meeting hier au Champ-Girault à Tours. Pourtant, plus de 80 militants, élus et sympathisants ont fait le déplacement, ce mardi midi, pour écouter le Député-Maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde. Celui qui brigue le siège de président de l’UDI n’est pas un novice en politique. « Je milite au centre depuis plus de 25 ans » rappelle-t-il en préambule à la salle. Le public est attentif. Quelques figures locales de centre-droit ont fait le déplacement. Pierre Louault, Gérard Hénault, Henri Zammarlik et le président de l’UDI 37, Christophe Bouchet, sont présents. L’ex-députée européenne Sophie Auconie, est absente pour cause de « retard de trains », ainsi que le président du Nouveau Centre d’Indre-et-Loire, Xavier Dateu, Adjoint au sport à la Ville de Tours. Ce dernier est l’un des soutiens tourangeaux à l’adversaire de JC. Lagarde, l’ancien Ministre de la Défense Hervé Morin.

« Nous ne serons pas les porteurs de valises de nos partenaires ! »

Il faut dire que cet entre-deux tours de l’élection interne de l’UDI n’est pas de tout repos. Les tensions entre les partisans des deux candidats à la succession de Jean-Louis Borloo est loin d’être un long fleuve tranquille. Les échanges virulents sur les réseaux sociaux entre les deux camps montrent que l’UDI est un parti politique comme un autre. « Il y a des tensions en cette fin de campagne, c’est normal » tempère JC Lagarde. Mais l’enjeu est de taille pour les deux prétendants avec des stratégies totalement opposées. Pour Hervé Morin, le choix de suivre Nicolas Sarkozy aux prochaines élections présidentielles semble être fait. Pour JC. Lagarde, « Nous ne renoncerons pas à l’élection présidentielle, le centre a été trop absent de la scène politique française ! Et nous ne serons pas les porteurs de valises de nos partenaires ». Au moment où l’UMP et le PS sont en mal d’idées et embourbés dans leur lourd fonctionnement interne, l’UDI semblait représenter une alternative crédible pour une partie de la France modérée. Il n’en n’a rien été. La succession au créateur de l’UDI JL Borloo, a masqué et obéré le débat d’idées qu’auraient pu présenter les centristes à la nation. Et localement, à Tours, cet affrontement des clans centristes s’est fait ressentir. Pour JC Lagarde, « au terme de ces élections, il faudra rassembler et garantir notre unité ». Ces mots semblent raisonner comme une incantation à oublier les semaines de campagne interne à l’UDI où les uns et les autres y sont allés de leurs petites phrases.

« Je souhaite que l’UDI soit le parti d’une élite politique en France »

En Indre-et-Loire, le scrutin est incertain. Même si la dynamique en Touraine semble jouer pour JC Lagarde et ses soutiens, Sophie Auconie et Christophe Bouchet, les partisans d’Hervé Morin conduits par Xavier Dateu n’ont pas dit leur dernier mot. Ils représentent un nombre important d’encartés au sein de l’UDI 37.

Le Député-maire de Drancy exprime aussi, devant les tourangeaux, un vœu : « je souhaite que l’UDI soit le parti d’une élite politique en France et nous devons assumer le fait que nous voulons gouverner notre pays ». Et Christophe Bouchet de rappeler, à quelques semaines des négociations avec l’UMP, que « l’UDI doit être forte pour discuter avec ses éventuels partenaires… ». Les militants de Tours, eux, n’espèrent qu’une chose : des candidatures uniques qui seront le résultat du travail engagé depuis la victoire aux municipales.

 

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