[Ça fait parler] c’est une nouvelle chronique vidéo de 37 degrés, dans laquelle nous décryptons un sujet qui a fait l’actualité récente en Touraine. Cette semaine.
Aujourd’hui ça fait parler et ça va faire parler : la campagne des élections municipales à Tours où les choses s’accélèrent en cette fin d’année.
A moins de 3 mois du premier tour, qui se déroulera le 15 prochain, les positions des uns et des autres s’affinent.
A gauche, quelques jours après l’officialisation d’une liste LFI autonome menée par Marie Quinton, Emmanuel Denis, le maire sortant, du parti les Ecologistes, a été contraint d’acter officiellement sa candidature également. Le maire sortant part ainsi en campagne plus tôt que prévu initialement, poussé par ses soutiens, mais aussi par le tempo médiatique soutenu de ses adversaires.
Depuis le début de l’été, dans une sorte de primaire non officielle, les différents candidats du centre et de la droite occupent en effet l’espace médiatique. Et avec l’entrée en lice de LFI, le maire sortant ne pouvait attendre plus longtemps pour se lancer.
Emmanuel Denis a du néanmoins attendre d’être certain que ses autres partenaires comme le Parti Socialiste, lui assurent de son soutien. Finalement, il a réussi à fédérer avec un large rassemblement comprenant l’appui du PS, du Parti Communiste, de l’Après, des associations des Cogitations Citoyennes, En avant citoyennes citoyens ou encore du collectif C’est au Tours du Peuple !
En parlant d’alliance, ça bouge aussi au centre et à droite en cette fin d’année. Le principal gagnant est sans aucun doute Christophe Bouchet qui a réussi à rallier à sa liste « Tours pour Tous », Olivier Lebreton, LR et un temps candidat sur son propre nom, mais aussi Thibault Coulon ou Pierre Commandeur des soutiens initiaux d’Henri Alfandari, le député de la 3e circonscription d’Indre et Loire qui avait annoncé sa candidature au début de l’été, en se posant comme l’homme capable de rassembler face aux divisions annoncées des tenors locaux Benoist Pierre, Olivier Lebreton ou Christophe Bouchet.
Ironie de l’histoire c’est finalement Henri Alfandari qui parait aujourd’hui isolé. Et même s’il assure continuer jusqu’au bout, certains le voient déjà jeter l’éponge en cours de route. Christophe Bouchet de son côté bénéficie des soutiens des Républicains, de Renaissance, de l’UDI… et se pose donc en rassembleur du centre et de la droite.
Quant à Benoist Pierre, il n’est pas en reste puisqu’il a reçu notamment le soutien d’Alain Dayan, l’ancien socialiste qui s’est désisté pour le rejoindre. Centriste désormais sans étiquette, Benoist Pierre a décidé d’axer sa campagne sur la proximité, faisant fi désormais des alliances partisanes et étiquettes, il s’appuie notamment sur son association « Je m’engage pour Tours » pour mener sa campagne.
Christophe Bouchet et Benoist Pierre se sont montrés particulièrement offensifs lors de leurs premiers meetings de campagne ces derniers jours, attaquant de toute part le bilan du maire sortant. C’est le jeu de la campagne et Emmanuel Denis se retrouve donc cette fois dans la peau du leader pris en chasse par ses opposants et devra se montrer persuasif pour défendre son action face à ses opposants y compris ses anciens alliés LFI. Si les coups les plus durs ne devraient pas venir de Marie Quinton, certains posts publics montrent néanmoins qu’il n’y aura pas de pacte de non agression et que les critiques pourront surgir également de sa gauche.
Enfin pour être complet, citons également la liste du Rassemblement National, mené par le médiatique Alexandar Nikolic, plutôt discret pour le moment, mais dont les premiers sondages ont crédité à 18% des intentions de voix.
On le sait en politique les choses peuvent bouger très vite et tout ceci reste une photographie à l’instant T, mais cela donne néanmoins une première tendance significative, alors même que la campagne va s’accélérer dès la trêve des confiseurs passée.







