L’éclatante Zaho de Sagazan était en concert à Joué-lès-Tours

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Grande révélation 2023 sur la scène musicale française, Zaho de Sagazan se produit dans des salles complètes partout où elle passe. C’était le cas ce jeudi 12 octobre au temps Machine. On y était.

C’était en janvier 2023 : la Touraine découvrait Zaho de Sagazan au détour d’un concert au Nouvel Atrium de Saint-Avertin. A ce moment-là, la Française n’a qu’une poignée de vidéos disponibles sur YouTube, pas d’album dans les bacs, ni de single en radio. Mais le bouche-à-oreille fait son effet : les personnes présentes ce soir-là pour l’Intime Festival ressortent enchantées. Le programmateur de la ville nous confie alors sa fierté d’avoir eu le nez fin : il sait que la jeune femme va exploser.

La suite donne raison à Joao Gonçalves : Zaho de Sagazan monte en grade à une vitesse fulgurante. Elle enchaîne les couvertures ou les lives en radio. Puis les festivals d’été comme Les Escales de Saint-Nazaire, sa ville d’origine. Dans la foulée, on lui cale une date au Temps Machine de Joué-lès-Tours. Une salle de 600 places déjà presque trop petite pour son envergure puisqu’elle est désormais programmée dans des Zéniths (à Nantes et Paris).

C’est donc dans un Temps Machine plein comme un œuf d’un public diversifié qu’on voit entrer Zaho de Sagazan… par ailleurs heureuse de jouer dans un lieu où l’acoustique est particulièrement travaillée (des enceintes dispersées un peu partout et pas juste en front de scène). Débarquée à 21h45 après une longue attente, l’artiste s’installe au piano pour une première balade toute en douceur. Aux premières notes on se détend direct, comme dans un spa. Elle se rassiéra à quelques reprises au cours de la soirée mais, en vrai, c’est une chanteuse de mouvement. Et quelle flexibilité : elle ne dansait pas, elle se mouvait avec une grâce et une ampleur impressionnantes.

Accompagnée par des lumières très travaillées, tantôt éclatantes, tantôt tendres, Zaho de Sagazan déploie des textes d’une maturité prodigieuse quand on sait qu’elle n’a pas 25 ans. Sa voix souvent androgyne reste teintée du prisme de la jeunesse et de la fougue. On décèle encore un peu de timidité en elle. Et pourtant quelle candeur, quel naturel, quelle proximité avec un public qui chante déjà ses refrains avec le cœur ! Ses couplets et refrains sont lourds de sens, hyper ciselés. Et ses récits inter-morceaux d’un naturel confondant. Il est alors un peu perturbant d’avoir du mal à déceler les émotions sur son visage. En fait, tout passe par le corps. Energique, touchante, hyper lookée, Zaho de Sagazan est éclatante.

En première partie, signalons la prestation remarquée de Sioul et ses « chansons tristes » qui nous ont – musicalement – beaucoup fait penser à Jeanne Added (c’est un compliment, même si c’était parfois un peu trop). Seul sur scène, le garçon développe une électro enveloppante avec une voix dont la mélancolie fait parfois penser à Saez, malgré les textes en anglais. Beau et enivrant.

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