Le Temps Machine : Des évolutions sans révolution

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Après 5 ans d’existence, où en est Le Temps Machine ? En un an et demi, la salle des musiques actuelles de l’agglomération  a changé d’équipe dirigeante à deux reprises : une fois en interne puis avec l’arrivée de l’ASSO à sa tête en janvier dernier. Des nouveaux occupants qui se sont inscrits dans un renouveau tout en s’appuyant sur les bases construites par l’équipe de départ. Bilan et perspectives.

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La fête pour les 5 ans d’ouverture sera le troisième temps fort de la saison pour Le Temps Machine après les portes ouvertes lors des journées du Patrimoine de septembre puis le festival Superflux en partenariat avec Le Petit Faucheux. “C’était une volonté d’aller de façon plus régulière vers des temps forts et une politique évènementielle qui parsèment la saison” explique Sébastien Chevrier, le directeur de la salle. Et avec cette volonté, celle de faire découvrir Le Temps Machine à de nouveaux publics : “Cela permet de capter les publics de manière différente en cassant le côté linéaire d’une programmation. Avec ces temps forts on peut sortir des cadres et des lignes classiques, en empruntant des chemins un peu moins conventionnels en croisant plus facilement les disciplines. Ils permettent aussi de montrer que Le Temps Machine est plus qu’une simple salle de spectacles”.

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« Faire en sorte que ce soit le lieu des Tourangeaux »

D’une volonté commune avec l’ASSO qui a repris la délégation de la salle en janvier dernier, Sébastien Chevrier souhaite ainsi saisir les occasions de montrer que Le Temps Machine est un lieu de vie convivial : “L’évènement est un beau terrain de jeu pour cela, qui capte l’attention en plus” poursuit-il pour expliquer l’importance de ce genre de festivités.

Affirmer l’existence d’une salle en perpétuel renouvellement et en perpétuelle recherche de nouveaux publics, tel est l’un des enjeux à venir également pour la salle jocondienne. Des rendez-vous en extérieur, en passant par des ouvertures différenciées comme des after-works en prévision dès la rentrée prochaine, Le Temps Machine doit devenir cet espace ouvert à toutes les populations nous explique Hugues Barbotin, le directeur de l’ASSO : “Il faut faire en sorte que ce soit le lieu des Tourangeaux. Parmi les pistes envisagées il y a l’ouverture de temps spécifiques aux associations, aux groupes locaux avec le club qui peut être un endroit parfait pour cela”. Autant de pistes qui se mettront en place petit à petit, l’ASSO n’étant là que depuis quatre mois. Pour l’ASSO comme pour l’équipe du Temps Machine déjà en place précédemment, ces premiers mois ont été l’occasion de faire connaissance, d’apprendre à travailler ensemble et de prendre ses marques. Ces 5 ans sont une occasion forte de franchir le cap d’une transition déjà en cours avec en ligne de mire la saison 2016-2017, première mouture complète de l’ère de l’ASSO. “Que ce soit avec l’arrivée de l’ASSO ou la mienne l’an passé, nous sommes dans un renouveau mais sans rupture avec ce qui a été fait préalablement” rappelle Sébastien Chevrier. “Nous sommes dans la continuité de la dynamique d’ouverture orchestrée l’an passé. A l’avenir je suis persuadé que Le Temps Machine va continuer d’asseoir sa place parce que les bases qui ont été construites et qui nous ont été transmises sont saines également”.

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Une évolution sans révolution

En revenant sur ces 5 premières années de la salle, Sébastien Chevrier évoque ainsi un travail compliqué mené par une équipe dirigeante qui n’est plus-là aujourd’hui mais que l’actuel directeur salue : “ce n’est jamais facile d’ancrer un équipement comme cela dès le départ, cela demande du temps. Tout a été fait pour qu’aujourd’hui cela se passe le mieux possible, le travail de fondations a été bien mené”. Ces bases c’est celles d’un projet mené pendant quatre ans avec une volonté d’exigence artistique soutenue, pas toujours comprise, mais pourtant au combien importante. Une volonté d’exigence reprise par Sébastien Chevrier depuis son arrivée en 2015 puis conjointement avec l’ASSO : “nous gardons cette envie d’exigence tout en cherchant à ouvrir à plus de publics, en allant chercher de temps en temps des têtes d’affiches plus connues”. Cette année citons entre autres dans des styles différents les venues de Arno, Feu Chatterton !, Rover, Hyphen Hyphen ou encore Jain. Une “évolution sans révolution” comme aime l’affirmer Sébastien Chevrier qui a permis à la salle jocondienne de voir sa fréquentation augmenter significativement : “j’avais dit quand je suis arrivé qu’il fallait que la Grande Salle soit plus souvent occupée et pour cela il fallait faire venir des artistes potentiellement porteurs de public. Aujourd’hui les chiffres me permettent de croire que j’étais dans le vrai et que la programmation a du sens puisque nous sommes passés de 150 à 800 abonnés en un an et demi et que nous allons doubler le nombre de spectateurs sur la saison”.

De bons chiffres derrière lesquels le directeur de la salle refuse néanmoins de se réfugier : “il faut rester vigilant parce que nous avons certainement bénéficier d’un effet de nouveauté avec les changements qu’il y a eu. Il faut que l’on reste curieux et qu’on continue à être exigeants tout en continuant d’être un laboratoire d’expérimentation et un lieu favorisant l’émergence”.

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Poursuivre et accentuer l’ancrage territorial

Autre challenge de taille pour l’équipe actuelle : poursuivre et accentuer le travail d’ancrage territorial entamé, avec un axe particulier à travailler celui du territoire proche : la ville de Joué-lès-Tours et les Jocondiens. Trop souvent en effet, ce genre d’infrastructures ayant des velléités de rayonnement plus importantes se trouve couper de son environnement proche. Un constat que fait également Sébastien Chevrier : “on a des relations de plus en plus régulières avec les acteurs de la ville mais c’est vrai qu’on s’observe encore”. Des rencontres se font et existent en effet notamment dans le cadre du volet de l’action culturelle, une des missions d’une SMAC comme Le Temps Machine. Dernier exemple en date la semaine dernière, avec la venue d’une classe de l’école de la Rabière une semaine en résidence avant un concert final vendredi. Malgré tout, le fait que trop peu de Jocondiens franchissent les portes de la salle subsiste dans ce premier bilan. “Nous rencontrons  les agents de la ville, la médiathèque, les acteurs socioculturels… afin de réfléchir à comment on peut exister au sein de ce territoire et inversement comme ce territoire et ses habitants peuvent bénéficier de la présence de ce lieu. Nous réfléchissons par exemple à s’associer aux évènements de la ville comme ”Les Années Joué” qui est un évènement populaire majeur. Il y a une envie partagée avec la mairie de Joué-lès-Tours qui est de plus entrée comme entité propre dans les partenaires institutionnels à l’occasion de la nouvelle convention de DSP alors qu’auparavant seul Tours Plus l’était”.

Pour Sébastien Chevrier, les temps forts comme ce week-end ou comme les portes ouvertes sont importants parce qu’ils permettent justement de faire découvrir le lieu au voisinage et maintenir la vigilance sur le fait d’exister dans son entourage proche pour ne pas être une structure “hors-sol”. “Nous travaillons à trouver des passerelles et des leviers pour cela et nous voulons montrer que nous sommes un lieu simple et accueillant. Un lieu ouvert à tous” conclue Sébastien Chevrier.

Crédits photos : Mathieu Giua et Laurent Geneix pour 37°

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