Tours, ville hôte du 1er concours mondial de la « bouffe du quotidien »

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Déclarée Cité Internationale de la Gastronomie, Tours cherche à mettre en valeur ce label. Mais la gastronomie qu’est-ce que c’est ? « Pas seulement les étoiles » répondent souvent les personnes qui maîtrisent bien le sujet. Voilà qui tombe bien : cette année, la ville des bords de Loire va accueillir le premier concours mondial de la « bouffe du quotidien » baptisé Casserol’Contest. Nous avons rencontré sa fondatrice en exclusivité.

Qui sera championne ou champion du monde de la salade d’endives ? Qui réussira à faire – enfin – la bonne quantité de pâtes ? On le saura avant la fin de l’année. Ces deux épreuves font partie des nombreuses catégories du Casserol’Contest, une idée de Géraldine Fusilli : « ma mère était cuisinière dans une école italienne près de Milan, et moi je suis responsable du secteur épicerie d’une grande surface. Dans ma famille, nous n’avons jamais eu l’occasion d’aller dans des grands restaurants. Même si je rêve parfois que je mange du homard en buvant un châteauneuf-du-pape je le vis très bien. Quand je regarde des émissions culinaires à la télé, on voit souvent des plats à base d’ingrédients que la plupart des gens ne peuvent pas s’offrir. Les étoiles Michelin et compagnie c’est une machine à créer de la frustration alors que l’on peut se régaler avec des pâtes et du gruyère râpé ! Il suffit d’avoir les bons ingrédients, et d’accepter de prendre un peu de temps en cuisine. »

Voilà donc comment lui est venue l’idée de ce concours unique au monde : « je voulais rendre la cuisine du quotidien fun, montrer que l’on peut faire plaisir et se faire plaisir avec des aliments de base savoureux. » Pensé pour les amateurs, le Casserol’Contest prévoit des épreuves très diverses, ou tout le monde aura sa chance : « par exemple on va demander aux gens de couper une baguette en faisant le moins de miettes possible. Et on comptera à la fin. On va aussi chercher à savoir combien d’oeufs on peut casser en une minute tout en séparant le blanc du jaune. La moindre coquille dans la préparation sera éliminatoire. »

Depuis 6 mois, Géraldine Fusilli mijote ce projet qu’elle espère voir hébergé par la Cité de la Gastronomie Boulevard Béranger : « j’ai eu une idée que je trouve géniale c’est d’organiser des matchs entre purée mousseline et purée maison, entre raviolis buittoni et raviolis cuisinés en direct. On fait goûter à l’aveugle, et si un membre du jury ose dire qu’il préfère l’industriel il doit passer derrière les fourneaux avec la mission de cuisiner des choux de bruxelles pour une classe de CM2. Tant qu’il n’aura pas réussi à faire l’unanimité avec sa recette, il devra recommencer. Et ça prendra 10 jours s’il le faut ! »

Parmi les épreuves les plus courues, celle qu’on évoquait au premier paragraphe : réussir à faire la bonne quantité de pâtes. « C’est un problème intergénérationnel. On en fait trop, ou pas assez; Là, on demandera de jeter dans l’eau ce qu’il faut pour deux, trois ou quatre personnes selon les prescriptions d’une nutritionniste et si tu te loupes tu te feras engueuler en direct par un chef italien qui crie vraiment très fort. » L’organisatrice a même pensé aux groupes de musique : « on leur proposera de créer un morceau de 3 minutes 00, pile le temps de cuisson d’un oeuf à la coque. Quand on le balance dans l’eau, ils commencent à jouer. Quand c’est fini, on goûte. En parallèle on fera un concours de taillage de mouillettes. »

Bref, les grands classiques de la cuisine du quotidien seront réunis le temps d’un événement. Concours de gâteau au chocolat « comme mes grands parents quand j’avais 8 ans », le meilleur steak-pâtes (sans aucun autre ingrédient autorisé, hormis du sel et du beurre) ou encore la recette parfaite de la soupe à la grimace.

Vous l’avez peut-être remarqué, cet article est notre poisson d’avril 2019. Vous vous êtes fait avoir ? N’hésitez pas à le partager !

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