Législatives : Claude Bourdin s’imagine un avenir en commun

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Candidat aux élections municipales en 2014 sur la liste « C’est au Tour(s) du Peuple », Claude Bourdin est de nouveau candidat sur Tours. Investi par « La France Insoumise » de Jean-Luc Mélenchon, pour les élections Législatives, Claude Bourdin veut y défendre une nouvelle façon de faire de la politique.

Un des hommes forts de la gauche en rupture avec le PS

Investi par La France Insoumise, soutenu par le Parti de Gauche, Ensemble et C’est au Tour(s) du Peuple, Claude Bourdin repart ainsi en campagne, sa première en tant que candidat depuis 2014. A l’époque celui qui est tête de liste du mouvement « C’est au Tour(s) du Peuple » regroupant différentes forces de gauche à Tours (NPA, Parti de Gauche…), obtenait un score plus qu’honorable avec 8,34% des voix. Presque un succès pour l’ancien conseiller municipal de la majorité de Jean Germain, ayant quitté les rives socialistes, notamment sur fond de désaccords sur les épineux dossiers des Cinémas Studio (alors en lutte contre l’implantation d’un nouveau multiplexe à Tours Nord) et du Bateau Ivre. Un coup d’essai qui permettait alors à la gauche en rupture avec le PS d’espérer peser à l’avenir dans les débats de la cité. En 2015, alors que C’est au Tour(s) du Peuple prenait place dans le rassemblement écologiste et citoyen autour d’EELV, du Front de Gauche (PCF inclus), Claude Bourdin laissait sa place de candidat à d’autres membres de son mouvement, mais se montrait actif pendant la campagne. L’homme de 52 ans s’est fait connaître également par ailleurs dans le domaine associatif, notamment du côté d’Ohé du Bateau où il est très impliqué depuis 2010, jusqu’à se faire élire membre du CA de la nouvelle société coopérative créée à l’automne 2016 suite au rachat de la salle de spectacles.

Une candidature de plus à gauche

Cette présence territoriale, politique ou associative, est un des arguments qui ont permis à Claude Bourdin d’obtenir l’investiture de « La France Insoumise ». Mais cette candidature n’est-elle pas celle de trop à gauche alors que Christophe Dupin (EELV), mais surtout un candidat du PCF (alors que le parti communiste soutient dans le même temps Jean-Luc Mélenchon à la Présidentielle), en la personne du jeune Léonard Léma, sont déjà annoncées pour prendre la Première Circonscription au député sortant Jean-Patrick Gille (PS), lui même candidat à sa succession ?

Pour Claude Bourdin, la question ne se pose évidemment pas de la sorte et le candidat de préciser les raisons de cette multiplicité de candidatures : « On a une discussion avec le PCF mais ils sont dans leur fonctionnement d’appareil traditionnel. La démarche de la France Insoumise semble les déranger un peu, parce que nous refusons ces logiques de négociations entre partis. La France Insoumise est un mouvement issu des citoyens qui ont formulé leurs propositions de programme, Léonard Léma aurait pu demander l’investiture de la France Insoumise, il ne l’a pas fait. Je regrette qu’il ne se soit pas engagé dans ce processus ».

Pour autant, Claude Bourdin garde espoir d’ici les Législatives, de trouver des accords, à condition qu’ils ne relèvent pas de la « tambouille de partis ». « Je souhaite un rassemblement plus large, avec le PCF et pourquoi pas EELV. Seulement on voit qu’il y a des stratégies différentes aujourd’hui, mais les choses peuvent évoluer ».

C’est donc lui qui représente le mouvement de la France Insoumise, porté par la dynamique de Jean-Luc Mélenchon dans sa campagne des Présidentielles. Un mouvement, sous forme de nébuleuse, composé de plusieurs groupes d’appuis dans tout le département, mais dépourvu volontairement d’organisation départementale centrale. « C’est la différence entre le vieux mode des partis politiques et une nouvelle façon de faire. La France Insoumise s’appuie sur des collectifs de citoyens autonomes et non sur une démarche de coordination de parti politique».

L’Avenir en Commun comme programme

D’un point de vue programme, Claude Bourdin se place logiquement dans les pas de Jean-Luc Mélenchon, avec trois axes principaux : l’urgence démocratique, l’urgence écologique et l’urgence sociale. Et cela passe en premier lieu par une réforme constitutionnelle : « Il faut en finir avec la Monarchie Républicaine, ce que nous proposons c’est de porter une assemblée constituante, chargée de rédiger une nouvelle constitution ». En clair, d’être un député de transition entre une Ve République vieillissante et une VIe République nouvelle. « Il faut changer la Ve République, en finir avec cet affairisme, le mélange des genres et les conflits d’intérêts. Les électeurs attendent du renouveau dans les institutions mais aussi chez les élus ». Renouveau des élus, mais également un poids renforcé pour les citoyens, avec en exemple, la création de « véritables conseils de quartiers ». « Aujourd’hui la place du citoyen est à minima, il y a un manque de concertation. Il faut obliger les collectivités à mettre en place des structures portant la voix de la population, pour construire des projets en commun ». 

Claude Bourdin appuie ainsi sa campagne sur les 357 propositions de L’Avenir en Commun, le programme de La France Insoumise. Parmi les mesures phares citons dans le désordre, la nécessité de construire 200 000 logements par an en France et d’en rénover aux nouvelles normes environnementales, 3,5 millions sur 5 ans.  L’application d’un « protectionnisme intelligent », le lancement d’un grand plan pour l’économie nationale de 100 milliards d’euros, une réorientation de l’Union Européenne avec l’abandon de la règle des 3% de déficits, la possibilité pour la Banque Centrale Européenne de prêter directement aux pays membres…

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