Alors que les informations de la création d’un nouveau club de football dans l’agglomération de Tours, impulsé par plusieurs communes, devant prendre le relais du feu Tours FC, se distillaient jusqu’à présent en coulisses, l’annonce d’un projet en cours a été officialisée ce jeudi 20 mars.
Le 20 mars, sera-t-il le jour du printemps et du renouveau du football tourangeau après de longs mois, voire années d’hiver ? S’il est trop tôt pour l’affirmer, le message envoyé ce jeudi 20 mars est clair : Il faut aller de l’avant et pour y arriver repartir avec une nouvelle structure !
Le Tours FC, longtemps locomotive du football en Touraine n’est plus, le FC Joué-Touraine non plus depuis l’été dernier. Reste le FCOT issu d’une entente entre les communes de Ballan-Miré et de Savonnières et qui est aujourd’hui le plus gros club de l’agglomération tourangelle avec une équipe en Nationale 3 notamment.
Comme nous vous l’expliquions il y a quelques jours, ces dernières semaines les discussions se sont accélérées en coulisses pour poser les bases d’un projet qui s’appuierait sur le FCOT justement. Le tout devant aller à la fois vite, avec l’espoir de faire naître le projet dès la saison 2025-2026, mais aussi sans brûler les étapes pour repartir sur des bases solides.
« Faire émerger un club performant à tous les niveaux »
Les contours de ce futur club métropolitain ont été officiellement annoncés ce 20 mars. Autour de la table, Antoine Fins, actuel président du FCOT, Jean Claude Morin, vice-président et président historique du club, mais aussi l’investisseur Basile Riboud et les élus des 4 communes concernées : Savonnières, Ballan-Miré, Joué-lès-Tours et Tours.
Pour Antoine Fins, le projet a pour but de « faire émerger un club performant à tous les niveaux ». Si les contours restent encore flous aujourd’hui et la réussite du projet devant passer encore devant plusieurs étapes clés, les intentions mentionnées par les différents interlocuteurs vont dans le même sens : créer une dynamique collective favorable à tout le territoire.
Basile Riboud, dirigeant d’un fonds d’investissement, liée par sa famille au groupe Danone (que son grand-père a fondé et son père dirigeait), deviendrait le nouvel homme fort de ce projet, avec la promesse d’investir et de s’y engager. « Cela fait un an et demi que je vis la situation du foot à Tours, une ville où je me suis installé pour m’impliquer dans un projet fédérateur » explique celui qui avait d’abord affiché son intention d’aider le Tours FC si celui-ci restait en vie.
« Je ne suis pas là pour juger le passé » déclare encore Basile Riboud qui se dit motivé par les ambitions collectives désormais affichées sur le territoire tourangeau pour faire émerger un nouveau projet. Tout en restant prudent, il évoque ainsi le besoin de repartir avec « un projet sain et solide » avant de parler d’ambition sportive de haut niveau. « Je ne suis pas là pour faire des promesses. Pour réussir, il faut que l’on travaille sur les objectifs, les besoins et les ressources à mettre en face. Là on a la chance de pouvoir s’appuyer sur le FCOT qui est un club sérieux et de qualité. C’est la première étape. »
Quant à la répartition territoriale tous l’assurent : Pas question de centraliser le futur club sur une seule commune : « chaque territoire sera un lieu de vie du futur club » explique ainsi Antoine Fins qui évoque les installations dans les différentes communes qui serviront à tous les futurs licenciés. Un club qui se veut ambitieux donc, mais qui veut garantir la proximité et l’accès à la pratique sur les différentes communes.
Pour l’heure, si la volonté est commune, on reste à la phase de déclaration d’intention. « Nous souhaitons faire éclore le club de foot de demain » nous dit-on encore, en évoquant une intégration des supporters au futur fonctionnement. Là encore, si les contours restent à définir cela pourrait être dans un premier temps par une participation publique au choix du nom du futur club ou encore de ses couleurs. Quant à la gouvernance, l’association derrière le futur club devrait être présidée par Antoine Fins de nouveau, Basile Riboud prenant un rôle de bras droit. Si les résultats sportifs amèneraient le club à devoir créer une société annexe (obligatoire à partir du niveau National), Basile Riboud en assurerait alors vraisemblablement la présidence, mais cela prendra quelques années.
Avant tout cela, il faudra passer par une première étape indispensable : l’adoption par une assemblée générale extraordinaire du FCOT du changement des statuts de ce clubs. Condition sine qua non au lancement de ce club métropolitain.
