9 ans après son ouverture, le site Mame, semble avoir trouvé sa vitesse de croisière avec pas moins de 80 entreprises qui y sont implantées mais aussi un axe événementiel voué à se développer encore.
Inauguré le 10 juin 2016, au 49 boulevard Preuilly, à la frontière entre Tours et La Riche, le site Mame, a tout de suite été pensé par Tours Métropole, propriétaire des lieux, comme un lieu hybride.
Perçu au départ comme le nouveau paradis des start-upers, à une époque où la « french tech » était au top de la hype, Mame est aujourd’hui un lieu qui se veut varier, affirme Thibault Coulon, vice-président de Tours Métropole en charge des questions économiques et des différents pôles d’activité. Si le numérique reste la principale filière visible au sein du site tourangeau, la santé, les énergies propres, les mobilités décarbonées ou encore l’art de vivre et désormais le patrimoine avec l’installation de la Mission Val de Loire ou encore récemment de l’Association des biens français du patrimoine mondial, sont autant de secteurs présents par l’intermédiaire des entreprises présentes.
Elles sont au nombre de 80 à y être en résidence, soit un taux d’occupation de 98% (Elles étaient 33 en 2017), pour un total de 300 personnes y travaillant au quotidien. 8 nouvelles entreprises ont par ailleurs été accueillies en 2024 en raison du turn-over lié au fonctionnement du lieu qui impose à une entreprise à ne pouvoir rester au mieux 4 années, avant de devoir quitter les bâtiments. Mame reste ainsi une sorte de gros incubateur pour entreprises en développement, facilitant la mise en réseaux notamment sur le territoire.
Parmi ces entreprises présentes on retrouve quelques fleurons comme Lovaltech qui développe un vaccin par voie nasale initié par le laboratoire en immunologie Biomap de l’université de Tours.
Un lieu de vie ouvert
Au-delà des entreprises installées, Mame se veut également comme un lieu ouvert au grand public. En 2024, le site a ainsi accueilli 25 000 visiteurs et près de 200 événements selon le consortium de prestataires privés, WeSprint et Burostation, qui gère et anime le site depuis le 1er janvier 2024 pour le compte de Tours Métropole. Un succès qui n’est pas sans lien non plus avec la présence du restaurant « Le Sésame » qui fait souvent le plein les midis.
Tout ceci fait que Mame, acheté pour 20 millions d’euros par Tours Métropole, est aujourd’hui excédentaire, dégageant un bénéficie annuel de 100 000 euros. Ce qui fait dire à Thibault Coulon que « Mame a trouvé son modèle économique ».
Et avec la fin des remboursements de l’emprunt contracté au départ pour le rachat du site (en 2026), Tours Métropole planche désormais sur la dernière phase du projet : la rénovation de l’attique et des pavillons Prouvé qui sont classés. Les études préalables confiées au cabinet d’architecture H2O ont été faites et en 2025 des chantiers tests doivent être réalisés. Le souhait de Tours Métropole est de pouvoir à terme ouvrir cette partie au public en en faisant pourquoi pas un lieu d’expositions.
