Le #ToursTech est partout, véritable star du salon Made In Touraine qui s’est tenu le week-end dernier, la déclinaison locale du label French Tech encouragé par l’Etat était pour la première fois mise en avant auprès du grand public dans le cadre de ce salon.
Un stand central avec un monstre rose de deux mètres de haut, emblème du projet Tours Tech, un drone de grande envergure installé sur le même stand par la société DroneContrast, des badges « Je soutiens #ToursTech » distribués à tout va, les instigateurs de ce projet de labellisation de ville numérique avaient tout mis en place pour se faire remarquer dans les couloirs du Vinci.
Ce projet né l’an passé « à la demande des acteurs économiques » rappelle-t-on du côté de Tour(s) Plus , accélère ainsi sa communication ces derniers temps. L’objectif : Montrer que Tours est une ville numérique qui mérite cette reconnaissance. Du côté de l’agglomération qui intervient en tant que propulseur, en soutien de l’initiative, on salue cette émulation et cette volonté des entreprises et des entrepreneurs : » Ce label est une vitrine à l’internationale, favorisant la création d’emplois » nous explique-t-on.
Signe de ce soutien au projet, vendredi, le maire de Tours, Serge Babary et son adjoint au développement économique Thibault Coulon étaient ainsi présents sur le stand pour remettre les prix du concours « Attract TOURS Awards », premier concours de la création et du développement d’entreprises, parrainé par Tour(s)plus.
Du côté des acteurs économiques justement, parmi les 505 entreprises technologiques recensées sur le territoire, 120 sont déjà signataires du projet. Parmi ces dernières, on retrouve ObjetDomotique.com, jeune start-up lancée il y a quatre mois. Pour Guillaume Tessier son créateur, l’adhésion à Tours Tech est un geste éminemment politique : « Cela veut dire : je soutiens le territoire économique. Il faut que l’on travaille en réseau, qu’on mutualise nos moyens et savoir-faire ». Pour cette start-up logée à la Pépinière du Sanitas c’est surtout « les valeurs humaines d’entre-aide et de soutien à l’économie régionale » qui est primordiale dans cette initiative.
Pour autant, derrière cette labellisation de « Métropole Tech » si convoitée, se cache avant tout un outil de communication reconnait-on à Tour(s) Plus. « L’idée de l’Etat était avant tout de « marketer » l’écosystème de l’high-tech en France afin qu’il soit plus visible et surtout plus vendeur à l’étranger » nous explique-t-on. Pour se faire, l’Etat entend ainsi aider les villes à créer des espaces de développement au sein de leurs territoires comme autant de mini « Silicon Valley » françaises pour « faire de la France entière un vaste accélérateur de start-up à l’international » peut-on lire ainsi sur les documents de communication officiels du label « French Tech ».
Simple outil de communication la French Tech ? A vrai dire pas tout à fait puisque l’Etat a dégagé plus de 200 millions d’euros dans le cadre du programme d’investissements d’avenir. A l’heure actuelle 9 villes ont déjà obtenu le label « Métropole French Tech »*. Pour mettre toutes leurs chances de leurs côtés, et être parmi les prochaines choisies, les villes de Tours et d’Orléans, toutes deux candidates, ont décidé la semaine passée de se rapprocher et d’envisager une candidature commune sous le nom de Loire Valley Tech.
* French Tech Aix-Marseille, Bordeaux Métropole numérique, Digital Grenoble, Lille is French Tech, Lyon French Tech, Nantes Tech, Montpellier Métropole numérique, La French Tech Rennes, French Tech Toulouse