En Indre-et-Loire, l’essor des distributeurs automatiques de nourriture

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Pizzas, baguettes, produits frais et depuis peu burgers, saucisson voire frites… Il est loin le temps où les distributeurs automatiques se contentaient de nous délivrer confiseries, chips et sodas dans les gares ou le hall des hôpitaux. En 2025, les possibilités semblent infinies. Un complément de revenu ou un business à part entière.

Impossible de les manquer ce lundi 17 mars dans les allées du salon RestHôtel de Tours, l’événement annuel des professionnels de l’hôtellerie-restauration. Une demi-douzaine d’entreprises sont venues présenter leurs distributeurs automatiques de denrées alimentaires. Le business n’a rien de nouveau : il y a plus de 10 ans que l’on peut vous fournir 24h/24 du lait ou des baguettes. Par exemple, plusieurs gares du département proposent du pain en machine. Cependant, ces dernières années, il semble clairement y avoir une tendance à la multiplication de ce type de dispositif.

Ainsi, alors que les premiers distributeurs automatiques étaient souvent liés à une boutique physique, offrant un 2e point de vente ou la possibilité de faire des achats même en cas de fermeture du magasin, aujourd’hui on trouve des entreprises qui n’ont plus d’adresse d’accueil de la clientèle et font du 100% virtuel comme Padova Pizza, qui compte 16 implantations en Indre-et-Loire (dont Ambillou, Joué-lès-Tours, Luynes ou le Vieux-Tours). Dans ce domaine, on en trouve même pour tous les goûts avec par exemple l’arrivée d’un distributeur garantissant des pizzas halal quartier Bouzignac à Tours-Centre.

Et ce n’est qu’un éventail des options possibles. A Benais, le distributeur a aussi été utilisé pour amener un commerce permanent dans ce petit village du Bourgueillois, avec les casiers du Garage à Légumes qui renferment des produits locaux. A Montbazon, c’est Le Rillon Chaud qui propose un service permanent de viandes. Et depuis quelques mois, le restaurant de burgers multiprimé Frenchy’s de Tours-Centre a aussi installé des machines avec ses produits devant des supermarchés.

Jusqu’où peut-on aller ? On a posé la question à Alice, responsable de la société angevine DistriClick qui propose par exemple des mini blocs de 5m² avec micro-ondes intégrés et – parmi ses dernières nouveautés – de quoi faire… des frites cuites à la demande. « Du surgelé » précise la commerciale, mais elles sont préparées à la commande et donc garanties croustillantes. « Cela fait un an que l’on en commercialise et on a déjà vendu 15 machines en Bretagne, en Vendée ou à Niort » nous explique la représentante de cette jeune structure née en 2021.

« C’est un petit plus fun » mais ce n’est pas l’essentiel des ventes de la société, qui se consacre surtout aux distributeurs à casiers « avec 30 tailles différentes ». De quoi équiper restaurants, traiteurs, artisans, agriculteurs… 70% des installations se font en location, car les machines neuves coûtent souvent plusieurs dizaines de milliers d’euros. « Pour 700€ par mois, on peut atteindre 5 à 6 000€ de chiffre d’affaire mensuel » argumente la représentante de DistriClick. Son prochain projet : avoir une machine qui vendrait des surgelés, « mais c’est difficile de maintenir le froid quand il fait plus de 30° à l’extérieur ».

A noter néanmoins que le pari de l’automatique n’est pas toujours gagnant. L’épicerie sans personnel qui avait ouverte Avenue Maginot à Tours-Nord a ainsi baissé le rideau quelques mois après sa création.

Vous voulez en savoir plus sur l’actualité du monde de la restauration ? Découvrez notre série de podcasts au salon RestHôtel de Tours.

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