6 ans après son ouverture, où en est l’auberge de jeunesse de Tours ?

Facebook
Twitter
Email

Ouverte en 2019 Avenue de Grammont, avec le soutien de Tours Métropole, l’auberge de jeunesse The People Hostel et son restaurant Etape 84 font aujourd’hui partie des adresses assez cotées du centre-ville de Tours, tant pour l’hôtellerie bon marché que pour la restauration voire l’événementiel. Pourtant, comme beaucoup d’autres, l’établissement subit les difficultés du secteur avec la baisse de la fréquentation ou des tickets moyens. Depuis quelques mois, il a accueilli une nouvelle directrice, et entamé une évolution de son offre.

Comptant 137 lits en chambre ou en petits dortoirs, l’auberge de jeunesse de Tours affiche un joli taux moyen de remplissage : 72% sur l’année selon le cofondateur du lieu, Alexandre Giroux. Les midis de semaine et, surtout, les brunchs du week-end font également carton plein : l’été ils peuvent recevoir jusqu’à 200 personnes grâce à l’ouverture de la terrasse arrière, garantie sans bruits de voitures. Pourtant, ces derniers mois, The People Hostel et Etape 84 ont senti un fléchissement de l’activité. Et dans une entreprise de 22 personnes, c’est le genre de chose qui peut vite avoir des conséquences.

« Il fallait remotiver l’équipe, ça ronronnait » tranche Natacha Hebert, directrice arrivée au mois de mai, après avoir géré un hôtel jocondien. C’est sa première expérience dans un établissement comprenant un restaurant mais un défi qu’elle se plait à relever : « Ici c’est déjà ma deuxième maison. Le lieu a un potentiel énorme, il fallait lui ramener un petit peu de vie » assure-t-elle.

« Ça a toujours bien marché, mais on avait besoin de retrouver cette âme familiale que l’on aime avec ma femme » concède Alexandre Giroux qui gère deux autres établissements similaires en Normandie : à Caen, et près du Mont-St-Michel mais revient quand même une fois par semaine en Indre-et-Loire pour suivre les avancées. Et il y en a eu plusieurs depuis la mise en place de la nouvelle direction, dont celle qui devrait faire parler dès ce lundi 24 novembre : un dîner entrée-plat-dessert à 10€ du lundi au vendredi à 19h30.

« On avait envie de retrouver le côté chaleureux de l’auberge de jeunesse à travers la restauration » expliquent Natacha Hebert et Alexandre Giroux pour présenter ce nouveau concept au prix low cost mais garanti fait maison par l’équipe du chef Jean-Baptiste Richard, dans la société depuis 2020. Au programme : un menu unique avec « des plats de partage » allant du velouté potiron-coco aux parmentiers en passant par les légumes à la crème de chèvre ou les croque-monsieur.

Particularité : le dîner sera réservé à 12 personnes, réunies sur une même table « pour faire des rencontres » souligne la direction. Autant entre gens du quartier que touristes de passage : « On veut rendre le restaurant accessible à tout le monde » insistent Natacha Hebert et Alexandre Giroux qui profitent aussi de l’effet coup de com’ pour rappeler qu’ils existent, car l’entreprise reste jeune. Ainsi, « moi-même je ne savais pas qu’il y avait un restaurant dans l’auberge de jeunesse » reconnait la nouvelle directrice.

« Avec un menu à 10€ on ne gagne pas d’argent. Le but c’est d’essayer de créer de belles histoires et qu’il n’y ait plus d’excuses pour ne pas sortir » argumente encore l’équipe qui relance également son programme événementiel avec 3 à 4 propositions hebdomadaires. « Ça avait un peu baissé » reconnait Alexandre Giroux. Sur le calendrier : un Bingo de Noël ce jeudi 27 novembre, un ride & brunch solidaire avec le Téléthon le 6 décembre, une soirée repas + drag queen le 12, des blind test, des concours de cuisine, des ateliers créatifs ou sessions d’écriture…

The People Hostel et Etape 84 ont également modernisé l’ambiance avec davantage de végétation ou des murs repeints. « Un environnement plus cocooning, plus chaleureux » résume Alexandre Giroux. L’hôtellerie-restauration c’est du détail, et on est en train de s’occuper des petits détails. On se permet aussi de tester des choses avant de voir si on les duplique dans nos autres établissements » poursuit le cofondateur. Et ça semble faire son effet, ne serait-ce qu’auprès du personnel : « On retrouve ce côté où les gens ont envie de venir » glisse Natacha Hebert qui espère diffuser le message : « L’Avenue Grammont a besoin d’animation » tonne-t-elle.

Facebook
Twitter
Email

La météo présentée par

TOURS Météo

Inscription à la newsletter