[Objectif Maire] La grande interview d’Alain Dayan, candidat aux Municipales à Tours

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A l’approche des élections municipales qui doivent se tenir les 15 et 22 mars 2026, 37 degrés s’engage à vous aider à comprendre les enjeux, décrypter les programmes, la campagne… Certaines communes feront l’objet de suivis un peu plus précis comme La Riche, Joué-lès-Tours ou encore Saint-Pierre des Corps. Les autres communes ne seront pas obligées évidemment et feront l’objet d’articles réguliers de suivi de campagne que ce soit sur 37 degrés ou sur Info Tours.

A Tours, ville centre du département, nous vous proposons « Objectif Maire », un rendez-vous en tête à tête, une interview long format en vidéo et en podcast avec les candidats à la mairie de Tours.

Premier invité à notre micro : Alain Dayan, candidat de centre-gauche :

Le résumé de l’interview :

Qui est-il ?

Alain Dayan est loin d’être un novice en politique. Il a été en effet adjoint au commerce sous Jean Germain entre 1995 et 2014. Figure du Parti Socialiste à Tours pendant des années, il a quitté le PS pour rejoindre récemment Place Publique.

Il a été également co-président du CODEV (instance consultative citoyenne de Tours Métropole) entre 2021 et 2023. En 2020 il faisait partie de l’équipe de campagne d’Emmanuel Denis. En rupture avec ce dernier après son élection, il se lance comme tête de liste pour les Municipales de mars 2026, sans étiquette. En 2024, il s’était présenté aux Législatives à Tours et a récolté 3.68% des voix.

Alain Dayan explique qu’il a déclaré sa candidature tôt afin de mettre en débat un projet et un programme d’intérêt municipal

Rupture avec la Majorité Actuelle

Ayant soutenu et fait campagne pour Emmanuel Denis en 2020, Alain Dayan exprime aujourd’hui une déception « face à l’écart entre la théorie du projet et la réalité des pratiques de l’équipe municipale ». Il qualifie cette rupture de « grosses désaccords » et évoque un « amour déçu », qui expliquerait sa virulence actuelle envers la majorité municipale.

Parmi ses critiques, Il reproche à la majorité de ne pas avoir fait preuve de démocratie dans les décisions importantes, malgré l’avoir présentée comme un pilier de leur projet. Il cite plusieurs exemples de ce qu’il perçoit comme des excès de dogmatisme : La fermeture du pont Wilson aux automobiles en juillet 2020, le changement de tracé de la 2e ligne de tramway, les mobilités et une politique menée ayant engendré selon lui de nombreux embouteillages ou encore l’abandon de construction d’une Unité de Valorisation Energétique (UVE) de type incinérateur qu’il impute à la majorité d’Emmanuel Denis, bien que ce projet soit du ressort métropolitain.

Vision Métropolitaine et Gouvernance

En parlant de la Métropole, Alain Dayan la place au centre de son projet qu’il nomme « municipal et métropolitain ». Pour lui, la métropole doit être gérée par consensus et cogestion.

A ce titre, il déplore la gestion de la crise ayant conduit au remplacement de Wilfrid Schwartz (ancien maire de La Riche et président de la métropole), arguant que les manœuvres politiques pour l’écarter étaient en cours avant sa condamnation judiciaire. Il qualifie également l’abandon de l’exécutif métropolitain par la majorité municipale de Tours (suite à l’élection de Fredéric Augis à la présidence) d’ « aberration dingue » qui a conduit à une métropole à l’arrêt. Il est favorable à l’élection des intercommunalités au suffrage universel direct. Il propose de préparer une feuille de route métropolitaine avant les élections, afin que les projets structurants puissent être lancés dans les six premiers mois du mandat.

Ambition et Alliances Politiques

Alain Dayan se présente « sans étiquette » bien qu’il soit membre de Place Publique, qui lui laisse néanmoins la liberté de mener sa campagne. L’ancien adjoint se dit ouvert à la discussion et à d’éventuelles alliances. En revanche il exclut le Rassemblement National (RN) et La France Insoumise (LFI) de toute alliance possible. Il justifie notamment l’exclusion de LFI par une « énorme évolution » du mouvement depuis 2020, citant leurs prises de position nationales et locales. Il constate que la lutte contre la politique de la majorité actuelle est un dénominateur commun avec d’autres candidats comme Olivier Le Breton (LR) et Christophe Bouchet (Parti Radical), avec qui il a signé une charte de valeurs.

Ses propositions

Alain Dayan estime que Tours est en « perte de vitesse, » notamment en raison de la difficulté pour les entreprises de s’implanter et d’un affaiblissement du tissu commercial et du rayonnement événementiel.

Parmi ses propositions, il cite :

• Reprendre le travail sur le dynamisme économique en cherchant à attirer des pôles de compétitivité et des centres de décision, qui sont actuellement concentrés ailleurs (Orléans, Blois)

• Rétablir l’éclairage nocturne à toute heure et installer des LED pour éclairer les rues.

• Réouvrir le pont Wilson aux bus

•  Proposer la gratuité des transports en commun tous les week-ends, une mesure qui serait financée notamment par le versement transport.

• Augmenter le budget participatif à 10 fois le montant actuel (500 000 euros).

• Proposer le cofinancement citoyen d’équipements (comme des airs de jeu) ou de projets (coopératives solaires). Mettre en place un grand site d’interaction directe avec les citoyens, utilisant l’intelligence artificielle pour le recueil de doléances concrètes.

• Étude de la faisabilité d’une Arena (entre 6 000 et 10 000 places)

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