Candidat au poste de maire de Tours en mars prochain, Christophe Bouchet tenait sa première réunion publique de campagne ce mercredi 17 décembre, un moment toujours intéressant pour juger de la dynamique du début de campagne.
Une semaine après Benoist Pierre, c’était donc au tour de l’élu radical, ancien maire entre 2017 et 2020 de lancer pleinement sa campagne électorale ce mercredi 17 décembre. Pour l’un comme pour l’autre, ce temps de lancement était l’occasion d’afficher les soutiens et ainsi entretenir l’image d’une dynamique devant conduire à la victoire le 22 mars prochain.
Le candidat centriste, désormais sans étiquette, Benoist Pierre avait ainsi réuni un parterre d’environ 250 personnes à l’Hôtel de Ville. C’était aussi l’occasion pour le candidat de montrer publiquement ses soutiens et colistiers à l’instar de l’ancien socialiste Alain Dayan, un temps candidat lui-même avant de choisir de se ranger derrière la candidature de Benoist Pierre comme tête de liste. Benoist Pierre avait par ailleurs mis en avant son programme incarné par le slogan « Changeons Tours ».
Une semaine plus tard, à la même heure, c’était au tour de Christophe Bouchet donc de se plier à l’exercice. A quelques centaines de mètres de l’Hôtel de Ville convoité, c’est dans les locaux de Waza (ex HQ) que le candidat de centre-droite a rassemblé ses soutiens. Environ 300 personnes ont garni la salle, avec aux premiers rangs, les invités de marque : référents de partis politiques, présence de personnalités comme l’ancien maire et sénateur Serge Babary, le président de Tours Métropole Frédéric Augis, les soutiens de la première heure mais aussi nouveaux soutiens fraichement débarqués.
C’est d’ailleurs peut-être l’information la plus importante à retenir de ce type de réunions. En effet si Christophe Bouchet a évoqué pendant une heure sa vision pour la ville de demain, le rendez-vous était surtout l’occasion de mobiliser les troupes pour les trois mois à venir et marquer le coup en entretenant l’image d’un candidat rassembleur.

Après Olivier Lebreton et son association « Tours Mérite Mieux » qui s’est officiellement rallié à la liste menée par Christophe Bouchet il y a quelques jours, ce premier rassemblement public était l’opportunité d’officialiser le soutien des partis Renaissance 37, UDI 37 et Les Républicains, en plus du parti radical de la tête de liste.
Parmi les nouveaux soutiens citons encore les élus municipaux Thibault Coulon et Pierre Commandeur, auparavant soutiens d’Henri Alfandari. Un changement que Thibault Coulon assume pleinement : « J’ai toujours dit que je soutiendrai l’union » nous explique-t-il ainsi à l’issue de la réunion. « J’ai beaucoup de respect envers Henri Alfandari qui reste un ami, mais aujourd’hui le candidat qui fait le rassemblement c’est Christophe Bouchet dont la liste bénéficie du soutien de la grande majorité des partis du centre et de la droite. J’appelle d’ailleurs Henri (ndlr Alfandari) à nous rejoindre ».
« Arriver en tête au premier tour, pour arriver en tête le soir du second tour »
Christophe Bouchet est-il en train de réussir son coup, à l’issue d’une sorte de primaire non déclarée à droite et au centre ? Les signaux sont en tout cas positifs actuellement pour lui et l’ancien maire s’est remis au cœur de la campagne, paraissant comme opposant numéro 1 au maire sortant écologiste Emmanuel Denis, grâce aux soutiens dont il bénéficie désormais. « En terme de stratégie politique, Christophe Bouchet compte occuper l’espace du centre-droit/droite avec l’appui de ses partenaires, laissant à Benoist Pierre une position de centre gauche qui pourrait séduire des électeurs de gauche modérée refusant « la radicalité de la gauche incarnée par Emmanuel Denis qui de plus doit composer avec la présence d’une liste LFI », nous explique ainsi un membre de la droite tourangelle.
L’objectif est clair « arriver en tête au premier tour, pour arriver en tête le soir du second tour » annonce Christophe Bouchet, persuadé que la dynamique d’union plaidera en sa faveur. Pour y arriver il compte marteler la bataille entre deux projets de société « diamétralement opposés » dit-il avec d’un côté selon lui « la décroissance, la contrainte et le rejet des autres » (celui d’Emmanuel Denis) et de l’autre « une ville dynamique qui rayonne et favorise une croissance raisonnée ».
« Ce choix sera décisif pour les 20 ans à venir pour Tours » prédit Christophe Bouchet qui compte bien agiter le chiffon de la peur en tapant sur ses sujets marottes depuis 6 ans : le pont Wilson – « on fera sauter les plots et on le rouvrira dès le 23 mars » -, l’extinction des lumières la nuit (avec un vaste plan de rénovation en lumières LED sur le futur mandat annoncé à 19 millions d’euros), la sécurité (avec une augmentation annoncé entre 20 et 30 policiers municipaux), ou encore le tramway et la 2e ligne qu’il a de nouveau ouvertement critiquée devant le président de Tours Métropole. S’il est élu, Christophe Bouchet annonce ainsi maintenir la portion Trousseau-gare de Tours et annuler le reste, jugé non rentable. Ce qui conduirait selon lui à une économie de 200 millions d’euros que la Métropole pourrait réinvestir dans les équipements de la ville de Tours (notamment les gymnases) mais aussi dans une Arena, « outil de rayonnement et de dynamisme » selon lui, qu’il souhaite avec une jauge entre 8000 et 10 000 places.







