Depuis l’union entre Olivier Lebreton et Christophe Bouchet, puis celle d’Alain Dayan et Benoist Pierre, on pensait avoir le casting définitif des listes du côté du centre et de la droite. Avec l’initiative du député Horizons Henri Alfandari, cela faisait trois candidatures. En voici une 4e sortie du chapeau ce jeudi 18 décembre avec l’entrée en lice de Christophe Bonhomme pour le parti Utiles.
Un 2e Christophe se lance dans la campagne des élections municipales à Tours. Jusqu’ici inconnu dans le landerneau politique, Christophe Bonhomme a annoncé jeudi 18 décembre sa volonté de prendre part au scrutin des 15 et 22 mars. Père de famille de 48 ans, fonctionnaire du ministère des finances et habitué de la ligne TGV Tours-Paris pour son travail, il annonce le début de la constitution d’une équipe pour faire peser ses idées dans le débat en cours.
Son mouvement se nomme Utiles pour Tours, émanation du groupe centriste LIOT de l’Assemblée Nationale. Ainsi, l’ex-président de ce groupe Bertrand Panchet – maire de Bar-le-Duc – a fait le déplacement jusqu’en Touraine pour apporter son soutien à l’initiative. « Nous allons présenter une centaine de candidats dans des villes de plus ou moins grande taille » explique-t-il, mais pas forcément en solo. Ainsi, des alliances sont déjà nouées à Noisy-le-Grand (93), Dijon ou Montpellier.
Et pour Tours ? « On va discuter » explique Christophe Bonhomme qui veut surtout intégrer ses propositions dans un programme plutôt qu’absolument s’afficher en tête de gondole : « On sera en capacité de monter une liste, ce n’est pas quelque chose qu’on s’interdit, mais on ne le veut pas forcément coûte que coûte » nous dit-il. D’ailleurs, l’homme se dit prêt à discuter avec tout le monde, « sauf les extrêmes », autrement dit Christophe Bouchet, Benoist Pierre, Henri Alfandari… ou Emmanuel Denis. Juste pas Aleksandar Nikolic (RN) et Marie Quinton (LFI).
Néanmoins, l’embryon de programme présenté est assez éloigné des plans du maire sortant, et plus proche de ce que proposent Christophe Bouchet, Henri Alfandari et Benoist Pierre. Il est ainsi question de rabotage du projet de seconde ligne de tramway jugé trop cher, d’augmenter le rayonnement sportif et touristique de la ville ou encore de revoir la politique de stationnement en centre-ville. On trouve aussi une volonté de créer une mutuelle municipale (pour humains et animaux), de favoriser les remises en location de logements vides… et un grand projet : la construction d’une tour, baptisée Tour Rabelais, dans l’esprit de créer un grand musée du Val de Loire, « comme le Mucem à Marseille ».
Christophe Bonhomme rejoint également les différents candidats qui veulent plus de démocratie via des référendums d’initiative populaire, trouvant « dommage qu’Emmanuel Denis n’aille pas plus souvent au devant de sa population » et souhaite globalement « mettre les citoyens au cœur du projet » assurant que ses partenaires ne sont pas dans le militantisme politique, mais néanmoins impliqués dans la vie locale (associations de quartier ou associations savantes). Un collectif dont la création a débuté dès la fin de l’été.
« Nous refusons une ville qui s’éteint » résume Christophe Bonhomme en référence autant aux discours du maire sortant qu’à son extinction de l’éclairage nocturne dans plusieurs quartiers (la sécurité est un point important de ses propositions). A lui maintenant de réussir à s’imbriquer dans le débat, seul ou en équipe, sachant qu’il se saisit sans tarder du sujet métropolitain, estimant notamment que la ville centre, ville « capitale » comme il na nomme, doit prendre la présidence de l’agglomération.







