La 29ᵉ édition de la Forêt des Livres chez Gonzague Saint-Bris, organisée dimanche 31 août 2025, restera marquée par deux images contrastées : celle de Sylvain Tesson grimpant dans un platane de Chanceaux-près-Loches pour déclamer une ode à Gonzague Saint-Bris, moment poétique et inattendu, et celle de la prairie transformée en bourbier par une pluie battante qui a gâché la séance de dédicaces.
Depuis sa création par Gonzague Saint-Bris il y a près de trois décennies, la Forêt des Livres de Chanceaux-près-Loches s’est imposé comme l’un des grands rendez-vous littéraires de la rentrée. Gratuit et ouvert à tous, l’événement attire chaque année des dizaines d’auteurs et un large public.
Cette 29ᵉ édition ne faisait pas exception, avec la présence de figures incontournables comme Sylvain Tesson, Valérie Perrin, David Foenkinos ou encore Grégoire Delacourt.
Vers 11 heures, la cérémonie de remise des prix s’est tenue comme prévu. En maître de cérémonie, Christian Panvert a présenté les lauréats :
Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Prix de la rentrée pour Je voulais vivre (Grasset)
Mathilda di Matteo, Premier roman pour La bonne mère (L’Iconoclaste)
Eleonora Galasso, Révélation pour La vie selon Zoé (Michel Lafon)
Nathan Devers, Prix du jury pour Surchauffe (Albin Michel)
Maryse Burgot, Autobiographie avec Loin de chez moi (Fayard)





Moment insolite de la journée : dans l’allée des écrivains, l’aventurier-écrivain Sylvain Tesson a offert aux spectateurs une scène à la fois poétique et spectaculaire. Fidèle à son goût pour les ascensions inattendues, il a grimpé dans un platane majestueux avant de déclamer une ode à Gonzague Saint-Bris, fondateur du festival aujourd’hui disparu (après un accident de la route).

Un geste à la fois lyrique et symbolique, qui a ému le public présent et rappelé l’esprit de liberté et de fantaisie qui a toujours animé la Forêt des Livres.
Mais au moment où chacun attendait la grande séance de dédicaces, la météo s’est brutalement dégradée. Une pluie battante a transformé la prairie en véritable bourbier.


Quelques passionnés ont bravé les intempéries pour obtenir une signature, mais la plupart des visiteurs présents lors de la cérémonie ont préféré quitter les lieux. L’affluence promise s’est évaporée au moment clé, laissant tables et files d’attente clairsemées.
Malgré ces caprices du ciel, la Forêt des Livres 2025 a confirmé son rôle majeur dans la vie culturelle tourangelle et dans le paysage littéraire français. Rendez-vous est déjà pris pour la 30ᵉ édition, espérée sous un ciel plus clément, pour renouer pleinement avec l’esprit festif et populaire voulu par Gonzague Saint-Bris.
Roger Pichot






